La CPI appelle à la retenue après sa mission en RDC

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a fait part ce jeudi de ses inquiétudes sur le climat politique en RDC et a mis en garde contre les comportements de violence contraire au Statut de Rome.

Fatou Bensouda, procureur de la CPI, en mars 2016. © Jerry Lampen/AP/SIPA

Fatou Bensouda, procureur de la CPI, en mars 2016. © Jerry Lampen/AP/SIPA

Publié le 21 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Plus d’un mois après des manifestations à Kinshasa qui avaient dégénéré, les 19 et 20 septembre, en affrontements sanglants entre partisans de l’opposition et les forces de l’ordre, Fatou Bensouda, procureure de la CPI, avait déployé un mission de la CPI en RDC. C’était le 16 octobre.

Objectif : « Accroître [la] surveillance de la situation en RDC », la Cour mène depuis 2004 des enquêtes et des poursuites, mais aussi appeler les acteurs politiques « à la retenue ».

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Mise en garde 

Quatre jours plus tard, la procureure gambienne a livré ses conclusions et fait part de ses inquiétudes après cette flambée de violence meurtrière. « Ces actes sont sources de préoccupations sérieuses », a-t-elle déclaré dans un communiqué publié jeudi 20 octobre.

« Il est impératif que tout comportement de violence contraire au Statut de Rome soit évité en tout temps et en tout lieu », a aussi mis en garde Fatou Bensouda.

La CPI « n’hésiterait pas » à entamer des poursuites

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Avant de préciser sa pensée : « Je veux encore rappeler que toute personne qui commet, ordonne, incite, encourage ou contribue de toute autre manière à la commission de crimes relevant de la compétence de la CPI est passible de poursuites pénales ; le Bureau n’hésiterait pas à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour traduire en justice les personnes responsables en conformité avec le principe de complémentarité ».

Cet avertissement survient quelques jours après l’adoption d’un accord entre la majorité et une frange de l’opposition validant le report des élections d’ici à avril 2018.

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Un glissement que conteste fermement une partie de l’opposition, réunie dans la plateforme du Rassemblement. Signe des tensions croissantes : douze militants du mouvement citoyen de la Lucha ont été arrêtés ce vendredi 21 octobre pour contester l’accord adopté.

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