À l’approche de la COP22, la Tunisie se met au vert

Lundi dernier, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a ratifié à l’unanimité l’accord de Paris sur le changement climatique. Alors que la COP22 doit démarrer le 7 novembre à Marrakech, Jeune Afrique revient sur les principaux projets écologiques annoncés ou réalisés par le nouveau gouvernement d’union nationale.

Panneaux photo-voltaïques sur le toit d’une habitation individuelle en Tunisie (photo d’illustration). © Habib M’henni/CC/Wikimedia commons

Panneaux photo-voltaïques sur le toit d’une habitation individuelle en Tunisie (photo d’illustration). © Habib M’henni/CC/Wikimedia commons

Publié le 21 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

135 députés ont validé la la ratification de l’accord de Paris le lundi 17 octobre en séance plénière, sans aucune abstention ou opposition. Mais cet engouement écologique se fait-il autant ressentir sur le terrain que dans l’hémicycle ? Si beaucoup reste à faire et que plusieurs initiatives tardent encore à voir le jour, le gouvernement de Youssef Chahed a fait de l’environnement une de ses priorités.

Les clubs d’éducation à l’environnement seront généralisés à toutes les écoles primaires, avait par exemple déclaré fin septembre le directeur de la formation au ministère de l’éducation, Mongi Ouarda. Et suite à la ratification de l’accord de Paris en début de semaine, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher, a annoncé la création d’une administration chargée des changements climatiques. Plus concrètement, cinq initiatives en faveur de l’environnement et du développement durable sont à l’agenda de ce nouveau gouvernement.

  • Éclairage photovoltaïque

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Dans un communiqué publié le 17 octobre, le ministère de l’Équipement a présenté un nouveau système d’éclairage photovoltaïque. Le coût de ce projet pilote, qui compte 220 installations sur plusieurs routes nationales (Béja, Kef, Tozeur, Kairouan, etc.) et vise à limiter les accidents de la route, s’élève à 1,2 millions de dinars.

  • Police environnementale

La police environnementale annoncée par Youssef Chahed entrera en fonction le 2 janvier 2017 dans 74 municipalités prioritaires, a annoncé le 18 octobre en conférence de presse Mokhtar Hammami, directeur général des collectivités locales au ministère de l’Intérieur. Cette opération, qui s’étendra à tout le territoire d’ici 2018, mobilisera des centaines d’agents (entre 294 et 578 dans un premier temps) munis d’uniformes officiels, de cartes professionnelles et de véhicules équipés.

Tous infractions et délits environnementaux seront passibles d’une amende (entre 30 et 60 dinars) a rappelé Mokhtar Hammami, qui précise néanmoins que « la loi et la police seules, ne suffisent pas pour changer la donne environnementale. Un changement des comportements et des mentalités est aussi nécessaire pour y parvenir ».

  • Sacs en plastique

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Annoncée dès janvier par le gouvernement tunisien, l’interdiction des sacs en plastique à usage unique (inférieurs à 50 microns) prendra effet à compter du 1er mars 2017. Appliquée d’abord dans les grandes surfaces, elle s’étendra ensuite progressivement à d’autres commerces plus petits, a annoncé le 11 octobre Riadh Mouakher.

  • Centrales photovoltaïques

L’agence coréenne de coopération internationale (Koica), la société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et le ministère du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale, ont signé le 7 octobre 2016 un document relatif à l’ « Étude de faisabilité des centrales solaires photovoltaïques de 50 MW au sud tunisien ». Objectif de cette étude : l’installation de cinq centrales photovoltaïques dans six villes du sud (Médenine, Tataouine, Gafsa, Kebili, Djerba et Gabès) entre 2017 et 2018, pour un budget de près de 2 millions de dollars.

  • Plan solaire tunisien (PST)

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Le plan solaire tunisien (PST) revêt « une grande importance » et devrait bénéficier de financements dans le cadre de l’accord de Paris, a fait savoir Riadh Mouakher lundi 17 octobre. Initialement prévu pour 2014, ce projet vise la production de 30 % d’électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030 (10 Mw de photovoltaïque par le secteur public et 24 Mw de l’éolien par le secteur privé). Dans un entretien accordé début octobre au site Africanmanager, Hela Cheikhrouhou a indiqué que la première série des projets dans le cadre de ce PST sera dévoilée d’ici fin 2016. Sans plus de détails.

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