Le Cameroun en deuil après la catastrophe ferroviaire d’Eseka

Une journée de deuil national a été décrétée lundi au Cameroun après le déraillement meurtrier du train reliant Yaoundé à Douala vendredi dernier.

Des passagers sortent par les fenêtres d’un train qui a déraillé à Eseka, le 21 octobre 2016 au Cameroun. © STRINGER/AFP

Des passagers sortent par les fenêtres d’un train qui a déraillé à Eseka, le 21 octobre 2016 au Cameroun. © STRINGER/AFP

Publié le 24 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

Bilan encore provisoire

Le bilan, encore incertain, n’a cessé de s’alourdir depuis le déraillement du train de voyageurs reliant Yaoundé à Doula, à Eseka (est de Yaoundé) vendredi 21 octobre à la mi-journée. Alors que la télévision nationale évoquait initialement un bilan d’au moins 60 morts et plus de 600 blessés, l’agence de presse britannique Reuters évoque pour sa part « au moins 75 morts ».

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À Yaoundé, où les morts étaient transférés samedi, « entre 60 et 70 corps [avaient été reçus] à la gare, ainsi qu’une cinquantaine de blessés », déclarait samedi un responsable de la compagnie ferroviaire, la Camrail, sous couvert d’anonymat. « Nous redoutons que le bilan s’alourdisse », admettait-il.

De nombreux blessés et corps ont également été acheminés à Douala, capitale économique et portuaire du Cameroun.

Journée de deuil

Face à l’ampleur de la catastrophe, le président camerounais Paul Biya a décrété samedi qu’une journée de deuil nationale en mémoire des victimes serait observée ce lundi 24 octobre. Les drapeaux ont été mis en berne dans tout le pays.

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« J’ai également prescrit que les formations hospitalières qui vont recevoir les blessés les soignent aux frais de l’État », a affirmé dans ce même communiqué Paul Biya, rentré au Cameroun après la catastrophe.

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Colère des familles des victimes

Cette réaction officielle, 24 heures après l’accident, a suscité l’incompréhension et la colère de certains proches des victimes. Ils déplorent en particulier le manque d’information disponible.

« Nous sommes sans nouvelles de notre sœur depuis vendredi. Nous ne savons pas si elle est en vie ou pas. Hier, son téléphone sonnait, mais il ne sonne plus depuis ce matin. Son mari fait des recherches à Douala », expliquait samedi  l’AFP une jeune Camerounaise.

Également sous le feu des critiques, la société Camrail, filiale de Bolloré Africa Railways, a assuré dans un communiqué « mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour prendre en charge les personnes blessées et assurer un soutien aux familles touchées par ce drame ». Une réunion du groupe était en cours ce lundi matin au Cameroun.

Circonstances encore floues

Comme le bilan, les circonstances de l’accident sont encore floues. Selon plusieurs médias, les abords de la zone accidentée sont interdits aux journalistes.

« Des enquêtes techniques sont menées pour déterminer les causes de cet effroyable accident et leurs conclusions, dès qu’elles seront connues, elles feront l’objet d’une communication », a assuré Camrail dans son communiqué.

Que sait-on des circonstances de l’accident ?

Le train avait quitté la gare de la capitale aux environs de 10 heures (GMT) vendredi lorsqu’il a déraillé vers la mi-journée aux abord de la ville d’Eseka.

Le train était bondé suite à la coupure de la route Yaoundé-Douala après l’effondrement d’un pont, ce qui a encore compliqué l’intervention des secours. Selon Reuters, le train transportait environ 1 400 passagers.

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