Burkina Faso : la police abat un jihadiste présumé à Ouagadougou
Un jihadiste présumé, qui tentait avec des complices de recruter des jeunes à Kilwin, une banlieue de Ouagadougou, pour les former dans le nord du Burkina ou à l’extérieur du pays, a été abattu dans la nuit de samedi à dimanche, selon la police.
« Nous avons eu la collaboration des populations de Yagma (banlieue nord-ouest de Ouagadougou), qui nous ont fait comprendre qu’il y avait des tentatives de recrutement de jeunes pour les former dans le nord de notre pays [le pays est frontalier du Mali et du Niger], peut-être même carrément au-delà de la frontière, afin qu’ils reviennent s’en prendre à nos forces de défense et de sécurité », a déclaré dimanche 23 octobre le directeur général de la police nationale, Lazare Tarpaga.
« La police s’est lancée à la recherche de ces recruteurs et nous avons débusqué ‘le lièvre’ [le présumé jihadiste] que nous avons poursuivi. […] Nous avons essuyé des tirs, nous avons riposté et nous avons touché mortellement celui qui voulait tirer sur nos hommes », a-t-il encore poursuivi.
Trois autres personnes recherchées
De nationalité burkinabè, le suspect était âgé d’une trentaine d’années et tenait à la main une grenade offensive et un sac contenant des téléphones portables et divers objets. Le pistolet automatique avec lequel il aurait ouvert le feu sur les policiers était à ses côtés, rapporte l’Agence-France Presse.
Selon la police, le jihadiste présumé était à bord d’un véhicule Mercedès avec trois autres personnes. Ces derniers ont pris la fuite et sont recherchés. Une carte d’identité appartenant à un Touareg aurait été retrouvée dans la voiture abandonnée.
« Les forces de défense sont à leur trousse »
« Nous avons un sac qui contient des portables et différents effets que nous allons exploiter pour essayer de retrouver les ramifications avec les différents complices qui se trouvent à l’extérieur et à l’intérieur du pays », a déclaré la procureure de Ouagadougou, Maïza Sérémé.
« Les forces de défense sont à leur trousse (…). Tout est sous contrôle », a assuré le ministre chargé de la sécurité intérieure, Simon Compaoré.
Longtemps préservé des attentats, le Burkina Faso est l’une des cibles des terroristes depuis les attentats du 15 janvier 2016. Ce jour-là, un commando de trois assaillants avait tué 30 personnes et fait 71 blessés dans un hôtel et deux bars de la capitale.
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