Maroc : une centaine de blessés dans les affrontements de lundi entre policiers et étudiants

Une centaine de blessés, essentiellement dans les rangs de la police marocaine. C’est le bilan des affrontements de lundi entre étudiants et forces de l’ordre, relayé par la presse mercredi.

Un policier marocain à Casablanca. © AFP

Un policier marocain à Casablanca. © AFP

Publié le 24 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le nombre de blessés "avoisine la centaine, dont 62 agents des Forces auxiliaires", selon le quotidien L’Economiste, qui relaie un nouveau bilan des affrontements de lundi 22 décembre entre étudiants grévistes et forces de l’ordre sur un campus à Oujda (Nord-Est). Certains policiers ont été "admis en soins intensifs".

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Un policier a été grièvement blessé et a "perdu un œil", a affirmé un membre de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendant), tandis que la police a procédé jusque-là à "une arrestation", d’après la même source. Il évoque en revanche une difficulté à établir un bilan précis des blessés dans les rangs des manifestants, car "les étudiants ne vont pas se faire soigner à l’hôpital de peur de se faire arrêter".

Selon la police, les forces de l’ordre sont intervenues lundi à Oujda "sur demande de la présidence de l’université Mohammed 1er", où des étudiants empêchaient l’accès à certains cours de masters. Il s’agissait d’étudiants en droit observant "une grève de 30 jours" contre des modalités d’examens, selon la presse. Sur une vidéo postée sur YouTube, on peut voir plusieurs fourgonnettes de police copieusement caillassées par des dizaines de jeunes adultes.

Violences récurrentes

Ces derniers mois, les autorités marocaines ont annoncé une batterie de mesures pour lutter contre les violences récurrentes sur certains campus du royaume. Au printemps, après le décès d’un jeune islamiste dans des affrontements entre factions étudiantes à Fès (Centre), le ministère de l’Intérieur a indiqué que les forces de l’ordre seraient désormais autorisées à prendre l’initiative d’intervenir en accord avec les responsables universitaires sur les campus "en cas de menace à la sécurité ou à l’ordre public".

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Fin novembre, une manifestation étudiante visant à protester contre un durcissement de la législation a par ailleurs été dispersée par la force à Rabat. Ses organisateurs entendaient protester contre une proposition de loi qui prévoit notamment une peine de un an à cinq ans de prison et plusieurs milliers d’euros d’amende pour "violences" mais aussi "participation à des manifestations au sein des universités et cités universitaires".

(Avec AFP)

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