Nigeria : « Gimme My Vote Back », la charge politique de Seun Kuti
Seun Anikulapo Kuti a partagé la première vidéo de son nouvel EP, « Struggle Sounds ». Une charge contre les promesses politiques non tenues.
« Je leur ai donné mon vote, eux ne m’ont pas donné la démocratie ». C’est sur ces paroles que Seun Kuti entame son nouveau titre Gimme My Vote Back (« Rendez-moi mon vote »). Pendant trois minutes, le chanteur énumère les déceptions et les frustrations nées des attentes des électeurs restées insatisfaites selon lui : la guerre, l’argent roi, la prison…
« Ils m’ont promis la paix, ils m’ont donné la guerre. Ils m’ont promis la justice, mais ont donné seulement la prison aux pauvres. Vous avez promis du travail et avez fermé les usines », déclame-t-il sur une solide rythmique afrobeat assurée par l’orchestre et les chœurs féminins de Egypt 80.
Dans un monde globalisé, Seun Kuti donne une portée universelle à son désenchantement : de Londres à Pretoria en passant par Abuja et Washington, qu’ils soient de gauche ou de droite, les dirigeants font campagne sur la peur, et une fois élus, ne tiennent pas leurs promesses.
Difficile de croire par ailleurs que le chanteur n’a pas une pensée toute particulière pour le président nigérian Muhammadu Buhari qui, en 1983, après avoir avoir renversé le président Shehu Shagari, avait fait arrêter de nombreuses personnes, dont Fela Kuti, inventeur légendaire du style musical « afrobeat », activiste des droits de l’homme et père de Seun.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Culture
- Algérie : Lotfi Double Kanon provoque à nouveau les autorités avec son clip « Ammi...
- Stevie Wonder, Idris Elba, Ludacris… Quand les stars retournent à leurs racines af...
- RDC : Fally Ipupa ou Ferre Gola, qui est le vrai roi de la rumba ?
- En RDC, les lampions du festival Amani éteints avant d’être allumés
- Bantous : la quête des origines