Somalie : nouvelle attaque d’un camp de l’Amisom par les Shebab
Ce mardi, les Shebab ont revendiqué via le site internet de leur radio, Radio Andalus, une attaque sur Beledweyne, la capitale de la province d’Hiran, à 300 km au nord de Mogadiscio, près de la frontière éthiopienne.
Les Shebab ont mené une attaque au camion piégé contre une position de l’Amisom − une force de l’Union africaine en Somalie − ce mardi à Beledweyne, dans le centre de la Somalie, a rapporté l’AFP de source sécuritaire.
Selon cette source et selon des témoins, des tirs nourris ont suivi l’explosion. À ce stade des événements, il n’était toutefois pas possible de déterminer si des hommes armés avaient mené ou non un assaut contre le camp tenu par les Djiboutiens.
« Il y a eu une attaque suicide visant le camp militaire djiboutien dans l’ouest de Beledweyne. Nous n’avons pas plus de détails pour l’instant, mais les informations dont nous disposons indiquent qu’un kamikaze a frappé le camp avec un véhicule rempli d’explosifs », a déclaré par téléphone à l’AFP un responsable sécuritaire local, Abdullah Ibrahim.
« Ils ont utilisé un camion rempli d’explosifs et il y a des victimes, mais nous n’avons pas encore les détails », a-t-il ajouté. « J’ai vu des nuages de fumée causés par la forte explosion. C’était énorme et il y a des échanges de tirs au camp djiboutien », a raconté un habitant, Ismail Mahad.
Halgan, une ville stratégique occupée par les Shebab
Les forces éthiopiennes de l’Amisom ont abandonné ces dernières semaines trois positions dans la région de Beledweyne, sans fournir d’explication, ce qui a probablement permis aux Shebab d’accentuer leur pression sur la ville. Dimanche, ils ont également annoncé avoir investi la ville d’Halgan, située au sud de Beledweyne.
Affiliés à Al-Qaïda, les Shebab ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et protégé par l’Amisom, forte de 22 000 hommes et déployée en 2007. Si les Shebab ont ainsi été chassés de la capitale Mogadiscio en août 2011 − et ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions −, ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides.
Ces derniers mois, ils ont revendiqué des attaques spectaculaires, tant à Mogadiscio que contre des bases de l’Amisom comme à Hagan en juin dernier.
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