Tunisie : quatre choses peu connues du nouveau président, Béji Caïd Essebsi
Vétéran de la politique tunisienne, à 88 ans, Béji Caïd Essebsi a remporté la première présidentielle libre de l’histoire de la Tunisie. L’occasion de (re)découvrir quatre choses peu connue de son parcours.
Une filiation légendaire
L’homme d’État a eu une naissance qui tient de la légende. Il a vu le jour dans le mausolée de Sidi Bou Saïd, l’un des saints les plus révérés en Tunisie, il en porte même le prénom. Mais beaucoup ignorent que son arrière grand père, Ismaïl était un jeune sarde, enlevé par les pirates barbaresques et élevé à la cour beylicale où il avait en charge la consommation de tabac, fonction qui donne à la famille Caïd Essebsi son nom.
L’avocat qui obtient la condamnation d’Israël
En 1985, Béji Caïd Essebsi est ministre des Affaires Etrangères et va faire entrer la Tunisie dans l’Histoire. Auprès du Conseil de sécurité de l’ONU déploie ses talents d’avocat et de tribun et obtient la condamnation d’Israël pour son opération "jambe de bois", le bombardement du quartier général de l’Organisation de libération de la Palestine à Hammam Chott dans la banlieue de Tunis. Ce n’est pas le premier succès de Caïd Essebsi auprès des Nations Unies. En 1957, il avait conclu un programme d’assistance internationale à long terme au profit des réfugiés algériens en Tunisie.
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Des relations privilégiées avec l’UGTT
Celui qui a débuté sa carrière d’avocat en défendant des militants destouriens a aussi plaidé en faveur de la puissante centrale syndicale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) avec laquelle il a toujours entretenu des relations privilégiées. Au point que Taïeb Baccouche, figure syndicale majeure, est aujourdh’ui le Secrétaire Général de Nidaa Tounès, parti que Béji Caïd Essebsi fonde en 2012.
L’ennemi de Kadhafi
Le nouveau président tunisien a toujours entretenu d’excellentes relations avec les dirigeants maghrébins. Sauf avec Kadhafi, au point que l’ancien guide libyen a demandé plusieurs fois sa tête à Bourguiba. Mais lors de la cérémonie clôturant sa dernière visite au président, le colonel, devant un gouvernement tunisien médusé, a distingué Béji Caïd Essebsi en lui donnant une accolade et en lui disant : "Tu n’es pas de mon côté mais tu es un homme de convictions que je respecte".
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