Banque mondiale : 24 pays africains en hausse dans le classement « Doing Business » 2017
La 14e édition du rapport de la Banque mondiale qui évalue chaque année la facilité à faire des affaires (« Doing Business ») d’un pays à l’autre est parue mardi. Résultat des courses : plus de la moitié des pays africains voient leur score s’améliorer par rapport à l’édition de l’an dernier.
Sur les 190 économies passées au crible par les équipes de la Banque mondiale dans son désormais habituel rapport Doing Business, dont la 14e édition a été rendue publique mardi 25 octobre 2016, les États africains s’en tirent plutôt bien. 24 des 54 pays africains classés voient progresser la note attribuée par les économistes de Washington, sur la foi de questionnaires et de rencontres avec des experts locaux dont des consultants, des avocats ou des administrations.
Ainsi certains pays progressent-ils très franchement dans ce classement qui passe en revue la facilité à ouvrir une entreprise (au Rwanda, la procédure est réduite à six heures), l’octroi de permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité. Parfois vertement contesté, ce classement n’en demeure pas moins très suivi par les États.
12 ans de progression pour les pays d’Afrique subsaharienne
Le Kenya — qui figure parmi les 10 pays à avoir entrepris le plus de réformes pour simplifier l’environnement des affaires —, le Lesotho, l’Égypte et le Niger progressent tous les quatre de plus de dix rangs dans cette nouvelle mouture. A contrario, l’Île Maurice et l’Éthiopie — dans ce dernier cas sans doute du fait d’un contexte politique très instable — voient leur classement s’effondrer.
Entre Juin 2015 et Juin 2016, 137 pays ont mené 286 réformes relevées par les auteurs du rapport affectant l’environnement des affaires, en priorité en ce qui concerne la facilité d’ouverture d’une entreprise et le paiement des impôts.
Le nouveau rapport confirme donc une tendance à l’amélioration de la facilité à faire affaire sur le continent, en Afrique subsaharienne tout particulièrement. Selon la Banque mondiale, les pays de la zone cumulent, des éditions 2005 à 2017 de ce rapport, le deuxième meilleur taux de progression vers les meilleurs standards mondiaux, derrière une grande zone Europe et Asie Centrale, mais devant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, l’Asie du Sud-Est, l’Amérique latine ou encore les pays de l’OCDE.
Qui monte, qui descend ?
Par rapport à l’édition de l’an dernier, le top africain ne varie guère. Maurice, Rwanda, Botswana, Afrique du Sud, Tunisie, Maroc (qui avait déjà gagné cinq places l’an dernier) figurent quasi systématiquement aux avant-postes en Afrique (ils figuraient pour la plupart déjà tous en tête dans les éditions 2012 ou 2014).
Satisfecit pour le Sénégal qui avait grappillé trois rangs l’an dernier, pour passer de la 156e à la 153e place : il grimpe de six places (147e rang), enterrant par là-même la polémique de 2013, lorsque le rang du Sénégal – 178e sur 189 économies (en recul de deux places) – avait provoqué la colère et la déception des autorités.
D’autres seront déçus de ces résultats. La Côte d’Ivoire, par exemple, qui souhaitait passer dans le top 50, alors qu’elle n’était classée que 142e, conserve son rang. Idem pour les pays d’Afrique centrale qui continuent d’occuper les dernières places du classement, à l’instar du Gabon qui avait perdu 6 places l’an dernier et qui reste en 162e position, ou du Congo-Brazza qui avait perdu deux places et en lâche encore une cette année. La Somalie, qui n’était pas classée l’an dernier, fait son apparition au pied de ce classement, au 190e rang.
Édition 2017 du rapport de la Banque mondiale by jeuneafrique on Scribd
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