RD Congo : sit-in annulé devant le siège de l’Union africaine à Kinshasa

Une coalition d’ONG et de mouvements citoyens congolais ont annulé mercredi un sit-in prévu devant le siège de l’Union africaine (UA) à Kinshasa. Depuis les violences du mois de septembre, les autorités ont interdit tout rassemblement public à caractère politique dans la capitale. Plusieurs nouvelles arrestations de militants de la Lucha ont également été rapportées.

À Kinshasa, les arrestations de militants qui réclament l’alternance politique se multiplient. © Irene2005/Flickr creative commons

À Kinshasa, les arrestations de militants qui réclament l’alternance politique se multiplient. © Irene2005/Flickr creative commons

Publié le 26 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

« Il n’y aura plus de sit-in » car « le gouverneur ne l’a pas autorisé », a ainsi résumé à l’AFP mercredi 26 octobre au matin Carbone Beni wa Beya, porte-parole du collectif citoyen Filimbi qui lutte pour l’alternance démocratique en RDC. Il est aussi l’un des membres de l’organisation du sit-in avorté.

Avec une centaine d’autres organisations de la société civile, son collectif avait appelé le peuple congolais à s’exprimer pacifiquement, devant les assemblées provinciales de tout le pays, les 26 et 27 octobre. Dans la capitale, ces organisations avaient prévu d’organiser un sit-in devant le siège de l’Union africaine pour exiger le départ de Joseph Kabila à l’issue de son mandat le 19 décembre. Or depuis les événements du mois de septembre, les rassemblements publics à caractère politique sont interdits.

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Arrestation de militants pro-démocratie à Kinshasa et à Goma 

D’autre part, les arrestations de militants qui réclament l’alternance politique se multiplient ces derniers jours. Ce mercredi 26 octobre, à Goma – capitale de la province du Nord-Kivu (est) – huit militants de la Lucha ont été interpellés par la police alors qu’ils marchaient en file indienne sur la bordure de la route qui mène au siège local de la mission de l’ONU en RDC (Monusco), rapportent le correspondant de l’AFP sur place et l’ONG Human Rights Watch.

D’après les informations de Sonia Rolley – correspondante de RFI en RD Congo – ces huit arrestations ont été justifiées par l’interdiction de la manifestation de ce mercredi, décidée par le maire de Goma.

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D’autres arrestations ont eu lieu ces derniers jours. Vendredi 21 octobre, douze militants du même mouvement étaient interpellés à Kinshasa alors qu’ils tentaient de déposer un mémorandum au siège de l’Union africaine. Ils ont finalement été libérés en fin de journée. Depuis le début de la semaine, une dizaine d’autres militants de la Lucha ont également fait l’objet d’une interpellation à Goma.

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