Tunisie : deux Américains soupçonnés d’appartenir à une organisation terroriste maintenus en liberté
Plusieurs médias, tunisiens et étrangers, évoquaient mardi l’arrestation de deux Américains à Jendouba, soupçonnés d’avoir planifié des attaques terroristes et prôné l’application de la Charia en Tunisie. Une information démentie depuis par les autorités locales, qui les ont simplement entendus, l’enquête préliminaire de la police ayant révélé que les deux individus n’avaient aucun lien avec des organisations terroristes.
Rue badja des Palmiers, à Jendouba. © Belghouth/CC/Wikimedia Commons
Publié le 27 octobre 2016 Lecture : 1 minute.
L’unité nationale des enquêtes sur les crimes terroristes d’El Gorjani a décidé de maintenir les deux hommes en liberté, tout en poursuivant les enquêtes menées à leur encontre. Cette décision a été prise en coordination avec le ministère public et le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, a déclaré Sofiène Sliti, le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis le 26 octobre à l’agence TAP.
« Aucun lien avec des organisations terroristes »
Le ministère public de Jendouba (nord-ouest), territorialement compétent, avait décidé le mardi 25 octobre de transférer le dossier à l’unité nationale des enquêtes sur les crimes terroristes d’El Gorjani, contrairement à ce qui a été relayé au sujet de leur arrestation puis leur relaxation, explique le porte-parole.
Selon lui, les individus – deux frères – ont été entendus mercredi par cette unité, avant qu’elle ne conclue que leur dossier ne comporte « aucune séquence vidéo, enregistrement ou photographies glorifiant l’organisation terroriste Daech ».
L’enquête préliminaire menée par la police judiciaire a par ailleurs révélé que les deux hommes « n’ont aucun lien avec des organisations terroristes et ne comptent pas appliquer la Charia, contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux et les médias nationaux et étrangers », selon Sofiène Sliti.
Deux téléphones et un ordinateur saisis
Les deux frères résident à l’Ariana, en banlieue de Tunis, depuis août 2015 et n’étaient à Jendouba que depuis quatre jours. Suite à la déposition, dans la journée du 24 octobre, d’un citoyen à Jendouba signalant la volonté des deux hommes de louer une maison à son nom, ils avaient été entendus par la police judiciaire.
Deux téléphones mobiles et un ordinateur ayant été en leur possession ont été saisis, précise Sofiène Sliti.
