Début octobre, Boubou Cissé, le ministre de l’Économie et des Finances et ancien titulaire du portefeuille de l’Industrie et des Mines accordait une semaine à Randgold pour verser les 27 milliards de F CFA (41,16 millions d’euros) réclamés au groupe minier au titre de la non déclaration de la TVA par la Société des mines de Loulo (Somilo), sa filiale opératrice de la mine d’or de Loulo (à l’ouest du pays, près de la frontière sénégalaise).

Hier soir à Bamako, Randgold a confirmé avoir « accepté de payer à titre d’avance 15 milliards de F CFA [22,9 millions d’euros] en prélude à une discussion en vue d’arriver à une solution globale et définitive à tous les contentieux fiscaux ».

700 000 onces d’or extraits au Mali en 2015

Les responsables de Randgold rencontreront « dans un bref délai » les représentants du ministère malien de finance pour tenter de solder un désaccord fiscal qui mine les relations entre la société et l’administration malienne.

Mark Bristow, le PDG de Rangold Resources qui était présent à Bamako mercredi, a indiqué que la société continue de contester les évaluations fiscales portant sur les exercices 2011, 2012 et 2013. « Durant ces trois ans, nous avons versé à l’État malien 365 milliards de F CFA (556 millions d’euros). Les documents sont là pour le prouver. Les sociétés concernées sont gérées par des Maliens, et contrôlées par des Maliens, donc on ne peut pas dire que ces sont des étrangers qui sont venus pour voler le pays », explique Mark Bristow, le PDG du groupe Randgold.

Au sud du Mali, Randgold exploite les mines de Morila et Loulo-Gounkoto représentant à elles deux une production de 752 541 onces en 2015, selon le rapport annuel de Randgold. L’once cote au prix de 1 200 dollars sur les marchés internationaux.