Présidentielle américaine : quand Michelle Obama soutient son « amie » Hillary Clinton

La Première dame des États-Unis, Michelle Obama, s’est affichée jeudi avec son « amie » Hillary Clinton afin de projeter une image d’unité du camp démocrate à douze jours du scrutin présidentiel.

Hillary Clinton et Michelle Obama, à Winston-Salem, en Caroline du Nord, le 27 octobre 2016. © AFP

Hillary Clinton et Michelle Obama, à Winston-Salem, en Caroline du Nord, le 27 octobre 2016. © AFP

Publié le 28 octobre 2016 Lecture : 3 minutes.

Les deux « First Lady », l’actuelle et l’ancienne, se sont chaleureusement embrassées à la tribune d’un meeting à Winston-Salem, en Caroline du Nord, dans le sud-est des États-Unis jeudi 27 octobre. Cette réunion a rassemblé 11 000 personnes, la deuxième plus forte affluence pour un rassemblement de campagne de la candidate démocrate.

« Existe-t-il une personne qui soit davantage source d’inspiration que Michelle Obama ? », a questionné Hillary Clinton, en appelant l’auditoire à voter le 8 novembre, ou si possible de façon anticipée.

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« Oui Hillary est mon amie ! » 

Plus populaire encore que son mari Barack, la Première dame a ensuite pris la parole pour prodiguer des louanges à l’ex-secrétaire d’État, dont elle a vanté l’expérience « supérieure à n’importe quel candidat de notre vivant, soit davantage que Barack, davantage que Bill ».

« Au cas où les gens se demanderaient, oui Hillary est mon amie ! », a lancé Michelle Obama, qui a ces dernières semaines surpris les observateurs politiques en s’impliquant activement pour soutenir Hillary Clinton dans sa course présidentielle.

« C’est le taux de participation qui fera la différence », a insisté la femme du président en appelant les électeurs à « retrousser leurs manches » et faire leur devoir de citoyen pour barrer la route à Donald Trump

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Le droit des femmes en commun

Les deux natives de Chicago se sont en particulier retrouvées sur un thème commun : la défense des femmes, visées par des propos dégradants et misogynes tenus en 2005 par Donald Trump et retrouvés sur une cassette de NBC il y a trois semaines.

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La diffusion de cette vidéo est en revanche restée en travers de la gorge du candidat républicain, qui se réserve le droit d’attaquer NBC en justice après l’élection. « C’était une loge privée, c’était illégal » de la diffuser, a-t-il déclaré sur Fox News jeudi 27 octobre. Il dénonce un « système truqué », des « médias malhonnêtes » et les élites « véreuses » de Washington.

« Pourquoi même faire une élection ? »

Donald Trump a contre-attaqué. Il a relayé dans son interview sur Fox News des rumeurs non confirmées selon lesquelles des urnes électroniques au Texas, à Philadelphie ou encore Chicago dysfonctionneraient, au profit du ticket démocrate.

Sur le terrain, il a également commencé à sillonner jeudi l’Ohio, un État très disputé où les sondages lui donnent une légère avance. Lors d’une étape à Toledo, haut-lieu de l’industrie automobile, le candidat républicain a, avec un sourire en coin, suggéré que le scrutin n’en valait même pas la peine.

« Je me dis que nous devrions purement et simplement annuler l’élection et la donner à Trump » a-t-il lancé, provocateur, disant de sa rivale: « Pourquoi même faire une élection ? Son programme est si mauvais. Nous avons tant de différences ».

Il a encore dénoncé les liaisons selon lui malsaines entre le travail passé d’Hillary Clinton à la tête de la diplomatie américaine et le financement des missions caritatives de la fondation fondée par son mari Bill, s’appuyant sur le torrent de messages piratés du compte mail d’un proche d’Hillary Clinton, John Podesta, et publiés par WikiLeaks depuis bientôt trois semaines. « Nous sommes en route pour Washington. Et nous allons curer le marigot », a-t-il lancé plus tôt à Springfield.

Des millions pour la dernière ligne droite

Le candidat républicain s’est dit prêt mercredi 26 octobre à dépenser plus de 100 millions de dollars de sa poche au total, alors qu’il avait dépensé environ 56 millions au 30 septembre. De quoi garnir les écrans de télévision lors des derniers jours de campagne. Mais il aura là aussi fort à faire pour devancer sa concurrente.

Hillary Clinton a de son côté annoncé jeudi 27 octobre détenir un trésor de guerre pour les dernières semaines de la campagne. Son comité officiel ainsi que deux fonds démocrates associés détenaient au 19 octobre 153 millions de dollars de trésorerie. De quoi financer un blitz publicitaire pour la dernière ligne droite.

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