Burkina Faso : Inoussa Kanazoé lance une refonte complète de son groupe

Le manager burkinabè Inoussa Kanazoé dissout le leader national de l’import, Kanis International, et restructure les sociétés de son groupe en un holding.

Autodidacte, Inoussa Kanazoé a fait ses armes dans l’import et le négoce. © Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso

Autodidacte, Inoussa Kanazoé a fait ses armes dans l’import et le négoce. © Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso

Publié le 28 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

En difficulté dans son secteur traditionnel – la distribution de produits de base (riz, sucre…) – le très discret patron burkinabè Inoussa Kanazoé panse ses plaies et prépare une nouvelle offensive. Le dirigeant burkinabè a décidé de retirer la perfusion de Kanis International, son entreprise d’import-export et de distribution, longtemps numéro un au pays des hommes intègres.

Fin septembre, il a acté la mise en liquidation amiable de cette entreprise, qui a connu deux années désastreuses, accumulant plusieurs dizaines de milliards de F CFA de pertes. En déclin depuis 2011, avec des revenus réduits de moitié en trois ans à 15 milliards de F CFA (23 millions d’euros), Kanis international a été également très affecté par la destruction de ses installations durant l’insurrection populaire qui a précipité la chute de Blaise Compaoré, fin 2014.

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Ambitions

Inoussa Kanazoé n’entend pas, toutefois, rester sur ce coup dur au Burkina. Selon les informations de Jeune Afrique, le patron burkinabè compte bien poursuivre l’expansion de son groupe dans la sous-région ouest-africaine. À cette fin, il veut restructurer toutes les branches d’activité de son groupe (Kanis Logistique, cimenterie, fer…) en un seul holding.

Dans l’industrie, Inoussa Kanazoé maintient ses ambitions, avec 35 milliards de F CFA injectés dans une fonderie (tôle et fer) implantée à Ouagadougou et d’une capacité d’au moins 60 000 tonnes par an.  Le groupe a démarré au deuxième trimestre 2016 la construction d’une unité de broyage de ciment à Bobo-Dioulasso, d’un coût de 60 milliards de F CFA (91,5 millions d’euros) pour une capacité annuelle de deux millions tonnes attendues. Il investit également 60 milliards de F CFA dans une cimenterie d’une capacité de 2,5 millions de tonnes en Côte d’Ivoire.

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