À Lomé, Manuel Valls plaisante sur la trace qu’il laissera
Le Premier ministre français, Manuel Valls, a plaisanté samedi à Lomé sur son avenir, en faisant mine de s’inquiéter d’être oublié « dans quelques années », alors que son éventuelle candidature à l’Élysée à la place de François Hollande agite la gauche française.
![Le Premier ministre Manuel Valls le 27 octobre 2016 à Mérignac. © Georges Gobet/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/10/29/76acd5db0722a31326b2dc767ed745ea7fe6be3e.jpg)
Le Premier ministre Manuel Valls le 27 octobre 2016 à Mérignac. © Georges Gobet/AFP
En tournée en Afrique de l’Ouest, le chef du gouvernement français a dévoilé une plaque à l’occasion de l’inauguration de l’agrandissement de l’école française de Lomé au Togo.
« Maintenant, M. le Premier ministre, nos noms seront là à tout jamais », a-t-il lancé à l’adresse de son homologue togolais Komi Sélom Klassou.
« Dans quelques années, pas pour vous, ils demanderont : ‘mais qui était Manuel Valls ?’ J’espère qu’on leur donnera une information sur ce jour important ! » a-t-il plaisanté, déclenchant des rires dans l’assistance.
Le Premier ministre, qui affiche sa loyauté à un président François Hollande de plus en plus déconfit dans les sondages, montre des signes de prises de distance après la polémique sur le livre-confession sur le chef de l’État, Un président ne devrait pas dire ça.
Jeudi, dans des propos rapportés par Le Monde, il aurait confié avoir ressenti « de la colère » en lisant l’ouvrage. Des propos sur lesquels il n’est pas revenu depuis.
« La France a trop reculé en Afrique »
Sur un ton plus sérieux, Manuel Valls a estimé que « la France [avait] trop reculé en Afrique depuis quinze ans », d’un point de vue économique et commercial mais aussi avec ses écoles.
La tournée du Premier ministre vise notamment à « traiter » des pays qui ont jugé avoir été oubliés par Paris et y relancer la place de la France.
« C’est pourtant simple : Il y a quelque chose qui identifie la France, c’est l’école, depuis Charlemagne », a plaidé Manuel Valls.
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