Paris exhorte le Burundi, l’Afrique du Sud et la Gambie à ne pas se retirer de la CPI

La France demande aux trois pays qui ont annoncé leur décision de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), qu’ils accusent de cibler essentiellement des pays africains, de « reconsidérer » leur décision, a fait savoir lundi le ministère français des Affaires étrangères.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. © Sergei Chuzavkov/AP/SIPA

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. © Sergei Chuzavkov/AP/SIPA

Publié le 31 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

« Nous appelons instamment les pays ayant fait ces annonces à reconsidérer leur intention et restons disposés à entretenir un dialogue constructif sur le fonctionnement du système de justice pénale internationale », a indiqué le Quai d’Orsay lundi 31 octobre dans un communiqué.

« La lutte contre l’impunité est essentielle pour permettre le respect des droits de l’homme, une réconciliation et une paix durables », a souligné la diplomatie française, ajoutant que « la Cour pénale internationale joue à cet égard un rôle unique en tant que seule juridiction pénale permanente à vocation universelle ».

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Retraits en cascade 

Le 18 octobre, le Burundi a officiellement annoncé son retrait de la CPI, suivi quelques jours plus tard, le 21 octobre, de l’Afrique du Sud, après la polémique causée par son refus d’arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, recherché par la CPI pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre au Darfour.

L’Afrique du Sud et le Burundi ont déjà notifié formellement leur décision en octobre aux Nations unies. Ce retrait ne prendra toutefois effet que un an après la réception de cette notification officielle.

Le 25 octobre, dans une allocution à la télévision nationale, le ministre de l’information gambien, Sheriff Bojang, a annoncé que son pays avait également l’intention de se retirer de la CPI, déplorant une « persécution envers les Africains », selon ses propres termes. Pour rappel, sur les neuf enquêtes lancées par les magistrats de la Haye, huit d’entre elles visent des pays africains.

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