Côte d’Ivoire : le procès de Simone Gbagbo de nouveau reporté faute de témoins

Le procès de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire pour crimes contre l’humanité a une nouvelle fois été suspendu mercredi 2 novembre car les personnalités ivoiriennes que la défense veut faire entendre n’avaient pas été convoquées. Il devra reprendre lundi 7 novembre.

Simone Gbagbo à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 15 janvier 2011. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Simone Gbagbo à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 15 janvier 2011. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 2 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Nous constatons avec regret que les témoins n’ont pas reçu les citations à comparaître », a annoncé le juge Boiqui Kouadjo, après une heure de débats ce mercredi. Ce dernier a toutefois promis leur venue « le 16 novembre prochain, mais après celle des témoins anonymes dont la comparution devra débuter le lundi » 7 novembre, a-t-il détaillé.

« Voulons-nous que le procès se poursuive ou pas? Si nous voulons que ce procès continue, il faut que les acteurs des faits viennent. Il n’y aura pas d’autres solutions à part ça », s’est insurgé Me Ange Rodrigue Dadje, l’un des avocats de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire. « A partir du moment où ces personnes ont été citées, il revient à la Cour et au parquet général de prendre les meilleures dispositions pour que ces personnes puissent comparaître » a souligné la défense.

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« L’accusée est incapable de faire comparaître ses témoins »

Mais pour le procureur général Aly Yéo, « il n’est prévu nulle part que le procureur (…) convoque quelqu’un ». « On constate que l’accusée est incapable de faire comparaître ses témoins, on ne peut demander à son adversaire de faire venir ses témoins pour elle », a-t-il ajouté.

Simone Gbagbo, qui avait refusé de comparaître à son procès la semaine dernière, était présente ce mercredi. Le 24 octobre, alors que devait commencer la première audience consacrée aux témoins de la défense, celle-ci avait demandé à entendre l’actuel président de l’Assemblée nationale, l’ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l’ex-ministre Charles Koffi Diby, l’ex-patron de l’armée, le général Philippe Mangou, ainsi que le directeur général de la police nationale Brindou M’Bia.

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