Zimbabwe : Mugabe limoge sept membres du gouvernement proches de Joice Mujuru
Le président zimbabwéen Robert Mugabe a annoncé par un communiqué dimanche qu’il se séparait de deux ministres et de cinq vice-ministres, poursuivant une purge entamée au début du mois contre les alliés de son ancienne vice-présidente Joice Mujuru.
Deux poids lourds du régime figurent dans la charrette des nouveaux débarqués de l’équipe gouvernementale, sur fond de guerre de succession à Robert Mugabe : les ministres d’État à la présidence, Hon Flora Buka, et à la vice-présidence, Sylvester Nguni.
Leur limogeage serait motivé par des performances qui "n’ont pas atteint les niveaux requis", explique un communiqué présidentielpublié dimanche. Actuellement en vacances en Extrême-Orient, Robert Mugabe (90 ans) a également remercié les vice-ministres de la Santé, de la Justice, des Affaires rurales, du Travail et des Transports.
Tous sont considérés comme des alliés de l’ancienne vice-présidente Joice Mujuru, que M. Mugabe a limogée avec sept ministres et un vice-ministre, le 9 décembre. Mme Mujuru avait été écartée quelques jours plus tard de la direction de la Zanu-PF, parti au pouvoir.
>> Lire aussi : à la Zanu-PF, la guerre pour la succession de Mugabe fait rage
Mnangagwa consolide son pouvoir
Parallèlement à la disgrâce de l’ancienne favorite à la succession de Robert Mugabe et de ses proches, d’autres personnalités montent dans l’appareil d’État dont l’actuelle première dame Grace Mugabe, élue présidente de la ligue des femmes de la Zanu-PF et Emmerson Mnangagwa, actuel vice-président du pays. Ce dernier assume l’intérim du pouvoir en l’absence du vieux président jusqu’à la mi-janvier.
Surnommé le "crocodile", M. Mnangagwa, 68 ans, a gardé de fortes connexions dans l’armée et la police, qu’il a autrefois dirigées. Ministre de la Sécurité nationale dans le premier gouvernement zimbabwéen après l’indépendance en 1980, il a notamment supervisé la sanglante répression contre les dissidents dans les années qui ont suivi.
Agent électoral en chef lors des élections de 2008, c’est également lui qui a poussé l’opposition, arrivée en tête au premier tour de la présidentielle, à déclarer forfait après une explosion de violences. Des observateurs pointent également les ambitions présidentielles à la première dame Grace Mugabe, qui installe ses fidèles aux postes clés du régime.
(Avec AFP)
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