Niger : 24 personnes détenues après des affrontements meurtriers entre Peuls et Haoussas

Mercredi soir, 24 personnes avaient été arrêtées et placées en détention à Madaoua, après des affrontements meurtriers entre éleveurs peuls et agriculteurs haoussas dans le village de Bangui, au Niger, le 1er novembre.

La localité de Bangui, dans le département de Madaoua et la région de Tahoua, au Niger. © Google Maps

La localité de Bangui, dans le département de Madaoua et la région de Tahoua, au Niger. © Google Maps

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Publié le 3 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

La bagarre et les représailles qui ont suivi se sont soldées par un bilan de 18 morts, 43 blessés et plusieurs maisons incendiées, mardi 1er novembre. Beaucoup d’enfants et de femmes figurent parmi les morts. Les affrontements ont éclaté dans la matinée du 1er novembre, lorsqu’un troupeau de bovins appartenant à un éleveur a traversé et dévasté un champ de céréales en dehors du village de Bangui.

Une première altercation s’est alors déclenchée, des agriculteurs haoussas cherchant à se venger de l’éleveur peul. Ont suivi des représailles contre la communauté peule, menées en grande partie par des groupes de jeunes armés de machettes, dont nombre d’entre eux ne venaient pas de Bangui mais des localités environnantes, selon une source proche de l’enquête. Ceux-ci étaient environ 300 et auraient profité du jour de marché pour opérer ces représailles.

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L’unité de police locale, composée de 18 personnes, a été rapidement débordée et a dû attendre le renfort de la garde nationale afin de rétablir le calme. Des enquêtes ont depuis été engagées afin de déterminer les responsabilités dans cette affaire. Les conflits entre éleveurs et agriculteurs sont fréquents dans la région, à tel point que le gouvernement a mis en place il y a deux mois un comité chargé de régler les différends entre les deux communautés.

Les leaders haoussas ont condamné ces actes et ont demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour traduire en justice les coupables. Le ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum était notamment sur place le 2 novembre pour rencontrer les représentants des deux communautés.

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