Maroc : à Dakar, Mohammed VI réaffirme la volonté du royaume de « retrouver sa place naturelle » en Afrique

Dans son traditionnel discours du 6 novembre, exceptionnellement prononcé depuis Dakar où il séjourne, le roi Mohammed VI a souligné une fois de plus dimanche sa volonté de voir le Maroc réintégrer l’Union africaine (UA).

Mohammed VI à son arrivée à l’aéroport de Dakar, le 6 novembre 2016. © Seyllou/AFP

Mohammed VI à son arrivée à l’aéroport de Dakar, le 6 novembre 2016. © Seyllou/AFP

Publié le 7 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

« Le Maroc est de retour pour retrouver sa place naturelle » en Afrique, a estimé le 6 novembre le roi marocain, réaffirmant en même temps la « marocanité immuable » du Sahara occidental.

Mohammed VI est arrivé le soir-même en visite officielle dans la capitale sénégalaise, depuis le Gabon, et après une importante tournée diplomatique en Afrique de l’Est, qui l’a mené au Rwanda puis en Tanzanie. Et pour montrer « tout l’intérêt » que le royaume porte au continent, il a prononcé son discours du 6 novembre, célébrant la marche verte, à Dakar.

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Rendant un vibrant hommage au Sénégal, Mohammed VI a expliqué s’adresser à son peuple « depuis le cœur de l’Afrique au sujet du Sahara marocain » et est longuement revenu sur sa volonté de réintégrer l’UA.

Offensive diplomatique marocaine en Afrique

Le royaume mène actuellement une offensive diplomatique sur le continent avec comme principal enjeu la question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée depuis 1975 par Rabat, et dont le Front Polisario, soutenu par Alger, réclame l’indépendance.

Nous ne demandons la permission de personne pour obtenir notre droit légitime

Mi-juillet, le souverain avait souhaité le retour au plus vite de son pays au sein de l’UA, que Rabat avait quittée en 1984 (alors appelée Organisation de l’unité africaine) pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du Front Polisario. Ce retour, qui doit être validé par un vote, donne lieu à une sourde lutte d’influence avec l’Algérie dans les couloirs de l’organisation.

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« Le Maroc dispose d’une majorité écrasante pour occuper son siège au sein de la famille institutionnelle africaine », a assuré Mohammed VI. « Et lorsque nous annonçons notre retour, nous ne demandons la permission de personne pour obtenir notre droit légitime », a-t-il lancé.

La « marocanité du Sahara »

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Ce retour « ne changera rien dans nos positions immuables concernant la marocanité du Sahara », a-t-il ajouté. « Il nous permettra plutôt de défendre nos droits légitimes et de corriger les contre-vérités colportées par les adversaires de notre intégrité territoriale, notamment au sein de l’organisation africaine », a accusé le souverain, promettant de « contrecarrer leurs manœuvres ».

« La politique africaine du Maroc ne se limitera pas à l’Afrique occidentale et centrale », mais aura « une portée continentale » et englobera « toutes les régions de l’Afrique », a promis le roi. Avec une plus grande implication dans la lutte contre le terrorisme, les questions migratoires, le changement climatique.

La réintégration par le Maroc de l’UA est l’aboutissement « d’une réflexion approfondie », selon Mohammed VI, qui a appelé le futur gouvernement marocain a accorder tout « l’intérêt » nécessaire à l’Afrique.

Un sommet africain est d’ailleurs prévu le 16 novembre à Marrakech, au cours de la conférence internationale sur le climat COP22, qui durera du 7 au 18 novembre.

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