Énergies vertes : l’initiative africaine prend pied à Abidjan

Dans un rapport rendu public ce mardi à l’occasion de la COP22, la Société financière internationale estime à 783 milliards de dollars d’ici 2030 les opportunités d’investissement dans les énergies propres en Afrique subsaharienne. C’est dans ce contexte que l’Initiative africaine pour les énergies vertes (Arei), lancée l’an dernier à Paris, se met en ordre de bataille.

Bon élève, le Maroc vise les 52 % d’énergies renouvelables, en partie grâce à l’éolien (ici le parc de Haouma, d’une capacité de 50 MW). © Paul Langrock/Zenit-Laif-REA

Bon élève, le Maroc vise les 52 % d’énergies renouvelables, en partie grâce à l’éolien (ici le parc de Haouma, d’une capacité de 50 MW). © Paul Langrock/Zenit-Laif-REA

Publié le 8 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Un timing parfait. C’est en ces termes que la Société financière international (SFI), la filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé de la Banque mondiale, analyse la croissance des opportunités d’investissement dans les énergies propres en Afrique subsaharienne après la conclusion de l’accord de Paris le 12 décembre 2015.

« La zone représente 783 milliards de dollars d’opportunités d’investissements — tout particulièrement dans les énergies propres [les technologies solaires, éoliennes, hydrauliques et géothermiques, NDLR] en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Nigeria et en Afrique du Sud », note le rapport, qui a passé au peigne fin les Plans nationaux d’adaptation au changement climatique soumis par 189 États. Le rapport anticipe également 68 milliards de dollars d’opportunités au Maroc.

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Dans ce contexte, l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (Arei) — à laquelle 10 milliards de dollars avaient été promis durant le COP 21 — se met en ordre de marche. Mise sur pied à Paris, elle vise à doter le continent de 10 gigawatts (GW) supplémentaires de capacité de production électrique d’ici à 2020, en combinant les technologies solaires, éoliennes, hydrauliques et géothermiques.

Un accord de financement à Marrakech

À l’ouverture de la COP 22, « nous avons obtenu la signature d’un accord de financement de six millions d’euros pour le fonctionnement de l’unité de mise en œuvre de l’Arei, que je dirige et qui s’est installée au siège de la Banque africaine de développement à Abidjan en août », explique Youba Sokona, vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

L’homme espère que l’accélération du déploiement des énergies vertes sur le continent se confirmera. Car le pari de l’Arei est ambitieux :  porter la production d’énergie verte à 300 GW alors que l’Afrique ne dispose guère que de 150 GW de capacité totale de production d’électricité. Elles reposent par ailleurs en grande partie sur des centrales alimentées par des combustibles fossiles, le charbon et le gaz notamment.

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« Les recrutements vont commencer sous peu », indique encore Youba Sokona, qui estime à 442 le nombre de projets d’ores et déjà repérés par l’Arei. Leur financement sera soumis à des critères, tels que leur faisabilité avant l’échéance de 2020.

Récemment, plusieurs centrales solaires de grande échelle ont été inaugurées telle la centrale solaire Senergy II de Bokhol au Sénégal ou le parc solaire géant de Ouarzazate au Maroc. D’importants projets de centrales solaires géantes sont également en projet en Zambie.

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