Internet : Bouteflika, Kabila, Bongo… Noms de domaines en solde !
Alibongo.com, josephkabila.com, abdelazizbouteflika.com… Des noms de domaine de premier niveau (les .com) de certains chefs d’État africains qui n’ont pas eu la diligence de les réserver à temps sont en vente sur la Toile. Et ce sont les soldes. Alors, profitez-en !
Mis à jour le 19/12 à 17h30.
En matière de nom de domaine, la règle est simple : "Premier arrivé premier servi." Une aubaine pour les adeptes du cybersquatting. Cette pratique qui consiste à enregistrer un nom de domaine correspondant à une marque ou, en occurrence, à une personnalité, avec l’intention de le revendre beaucoup plus cher à l’intéressé.
Les festivités de fin d’année obligent, certains prix sont en solde. HugeDomains.com, spécialiste dans la revente des noms de domaine, offre par exemple un rabais de près de 40 % sur
boniyayi.com. Le prix initial du nom de domaine du président béninois passe de 2795 dollars à 1700.
Catherinesambapanza.com, lui, est encore disponible à partir de 28,66 dollars auprès de l’hébergeur français OVH.
Mais certaines personnes malintentionnées achètent ce type de nom de domaine pour capter le trafic internet qu’il est capable de susciter en raison de la notoriété de la marque ou du personnage. C’est le cas de alassaneouattara.com qui redirige automatiquement vers…centrafrique.com. Mais Brian Rubaduka qui le détient, assure qu’il est prêt à offrir gratuitement ce nom de domaine au président ivoirien.
@Tresor_k J’ai écrit à ADO plusieurs fois pour lui offrir le nom gratuitement.
— Brian Rubaduka ÙÂ (@ivoirien_com) 19 Décembre 2014
Fauregnassingbe.com à 5000 dollars ?
Pis, d’autres" cyberquatters" se servent du nom de domaine acheté pour nuire à l’image même de l’ayant-droit. À l’instar de
fauregnassingbe.com, nom du domaine du président togolais, qui est en vente depuis 2013 "au plus offrant", selon son détenteur qui nous a confié son "prix de départ" (5 000 dollars). Il attend les propositions de "toute personne ou entité désireuse d’acheter [ce nom de domaine] pour l’utiliser comme arme politique pour ou contre le candidat Faure Gnassingbe", peut-on lire sur… fauregnassingbe.com.
Situation presque similaire pour
teodoroobiang.com, détenus par un certain Samir Laroussi Robio, "coutumier de [la] pratique déshonnête de cyberquatting jugée telle à plusieurs reprises par les commissions administratives", à en croire une note de la coopérative E. Leclerc. Cette dernière avait dû saisir en 2012 le centre d’arbitrage et de médiation de l’Organisation mondiale de la propriété internationale pour récupérer ses noms de domaines e-leclerc.biz et leclerc-e.com détenus par le "cyberquatter".
>> Les noms de domaines de premier niveau ( .com) de vos chefs d’État en solde sur internet <<
Pour échapper à ces chasseurs de noms de domaines, la présidence nigérienne a pris les devants. "Nous avons déjà enregistré tous les noms de domaines se rapportant au président Mahamadou Issoufou. Mais des sites ne seront construits et mis en ligne qu’en 2015", explique un membre du service de communication. Peu importe que ce soit une plateforme de "création de site internet low cost sur-mesure" qui s’en chargera…
>> Lire aussi : Quels présidents africains ont les meilleurs sites internet ?
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Par Trésor Kibangula
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