Algérie : Bouteflika en France pour des contrôles médicaux

Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, s’est rendu ce lundi à Grenoble (France) pour une visite privée, durant laquelle il devait effectuer des contrôles médicaux périodiques, selon un communiqué de la présidence algérienne.

Abdelaziz Bouteflika, le président algérien. © Sidali Djarboub/AP/SIPA

Abdelaziz Bouteflika, le président algérien. © Sidali Djarboub/AP/SIPA

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Publié le 7 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Le chef de l’État a déjà été hospitalisé à la même période, il y a deux ans, au service de cardiologie et des maladies vasculaires de la clinique d’Alembert, du Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble. Il avait alors quitté cet établissement deux jours plus tard.

À Grenoble, Abdelaziz Bouteflika est notamment suivi par le cardiologue français Jacques Monségu, qui l’avait déjà pris en charge à l’époque où il officiait à l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce.

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Les séjours du président algérien en France sous toujours placé sous haute sécurité pour éviter les fuites dans les médias. Un étage entier de cette clinique de Grenoble, dont les abords sont protégés par les forces de l’ordre, lui avait été réservé lors de son séjour de novembre 2014.

L’état de santé de Bouteflika, un tabou

Âgé de 79 ans, Abdelaziz Bouteflika a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) le 27 avril 2013. Hospitalisé au Val-de-Grâce, il avait effectué une longue période de convalescence aux Invalides, à Paris, avant de regagner Alger en août 2013. Cloué dans un fauteuil roulant, le Président souffre encore de lourdes séquelles dues à cet accident.

Les suites de son AVC le contraignent à ne plus voyager à l’étranger. Depuis mai 2012, le Président ne s’adresse plus à ses concitoyens. À Alger, la résidence de Zéralda, sur le littoral ouest, a été entièrement réaménagée pour son confort. Bouteflika y réside, s’y fait soigner et y reçoit ses collaborateurs ainsi que ses hôtes étrangers.

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L’état de santé du chef de l’Etat algérien, tabou parmi les tabous, fait l’objet de spéculations et de rumeurs. Le 10 avril dernier, le débat a été relancé par le Premier ministre français Manuel Valls, qui lors d’un passage à Alger, avait diffusé sur Twitter une photo de Bouteflika l’air hagard et le teint livide.

Pendant la tempête médiatique qui en avait découlé, plusieurs hauts responsables algériens avaient vertement critiqué et condamnés Manuel Valls.

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Un cinquième mandat malgré tout ?

Depuis un ulcère hémorragique en novembre 2005 et plus encore depuis son AVC, Bouteflika effectue de fréquents séjours en France ou en Suisse pour des soins ou pour des périodes de convalescence plus ou moins courtes.

Un feuilleton médical qui dure depuis presque dix ans. Mais les problèmes de santé de Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, ne l’ont pas dissuadé de briguer un quatrième mandat en avril 2014.

Certains de ses partisans, à l’image de Djamel Ould Abbes, nouveau secrétaire général du FLN, n’excluent pas une candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat en avril 2019.

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