Catastrophe ferroviaire d’Eseka : Camrail s’engage à indemniser rapidement les victimes
Alors que deux collectifs d’avocats ont enclenché des procédures visant notamment Camrail et le groupe Bolloré suite à la catastrophe d’Eseka, la société ferroviaire a fait savoir lundi qu’elle veillerait à l’indemnisation rapide et personnalisée des victimes.
![Déraillement d’un train à Eseka, le 21 octobre 2016, au Cameroun. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/10/22/1abee5bbc5d7a91e278d8cce4bba41eff8f65829.jpg)
Déraillement d’un train à Eseka, le 21 octobre 2016, au Cameroun. © AFP
« Suite à l’accident du 21 octobre, la société Camrail a pour priorité absolue l’assistance aux victimes et à leurs familles. Camrail et ses assureurs se sont immédiatement mobilisés pour que chaque passager soit pris en charge et bien indemnisé des préjudices subis », explique Camrail, dans un communiqué datant du 7 novembre.
L’entreprise revient également sur l’enveloppe de 1,5 millions de francs CFA par victime, qui a été débloquée et qui a fait grincer des dents au Cameroun. « Cette enveloppe n’est pas une indemnisation pour préjudice mais une prise en charge des frais d’obsèques des passagers ayant perdu la vie dans ce terrible accident », détaille la compagnie, qui invite chaque famille concernée à se manifester.
« Camrail s’assurera que les indemnisations soient les plus rapides possible, personnalisées et à la hauteur du préjudice subi », conclut la compagnie ferroviaire.
Procédures en cours
Après la catastrophe ferroviaire du 21 octobre, Camrail est au centre des attentions. Un collectif d’avocats camerounais a ainsi déposé une demande d’ouverture d’enquête judiciaire en France et estime que la justice française devrait se pencher sur la gestion au Cameroun de l’entreprise par des ressortissants français, notamment son directeur général Didier Vandenbon.
Un autre collectif d’avocats a quant à lui déposé une plainte auprès du tribunal de première et grande instance d’Eseka, le 2 novembre. La plainte vise le directeur général de Bolloré Railways, le directeur technique ainsi que plusieurs membres du personnel de Camrail, dont le conducteur. Le collectif a également entamé les démarches en vue d’un dépôt de plainte contre le même groupe Bolloré devant la justice française.
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