Un Belgo-Marocain soupçonné d’avoir coordonné les attentats de Paris et Bruxelles

Oussama Atar, alias Abou Ahmad, serait le cerveau présumé des attaques meurtrières dans les deux capitales européennes depuis la Syrie. Pour le moment, il est le seul coordinateur à avoir été identifié par les enquêteurs.

Un blessé évacué lors des attentats de Paris, le 13 novembre 2015. © Kamil Zihnioglu/AP/SIPA

Un blessé évacué lors des attentats de Paris, le 13 novembre 2015. © Kamil Zihnioglu/AP/SIPA

Publié le 8 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

Un jihadiste belgo-marocain, Oussama Atar, est considéré par les enquêteurs comme l’un des coordinateurs depuis la Syrie des attentats de Paris et Bruxelles, a-t-on appris, mardi 8 novembre, de sources proches de l’enquête.

Les enquêteurs pensent que derrière le nom de guerre d’Abou Ahmad, cité à plusieurs reprises dans les investigations, se cache Oussama Atar, 32 ans, un vétéran du jihad aujourd’hui membre de l’organisation État islamique, qui avait revendiqué les attentats du 13 novembre à Paris (130 morts) et ceux du 22 mars à Bruxelles (32 morts).

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Il est le seul coordinateur depuis la Syrie à avoir été identifié en l’état des investigations, a affirmé l’une des sources.

La kounya (surnom) d’Abou Ahmad est apparue dans l’enquête rapidement après les attentats, suite à l’interpellation le 10 décembre en Autriche de l’Algérien, Adel Haddadi, et du Pakistanais, Mohamed Usman. Les deux hommes avaient débarqué le 3 octobre 2015 sur l’île grecque de Leros, parmi le flot de migrants, en même temps que les deux kamikazes irakiens qui se sont fait exploser aux abords du Stade de France le 13 novembre.

La piste syrienne

Après des dénégations, Adel Haddadi a avoué qu’ils avaient été missionnés pour mener des attentats à Paris et que le mystérieux Abou Ahmad avait organisé leur venue en Europe depuis la Syrie. Le suspect algérien a désigné Oussama Atar comme étant probablement Abou Ahmad, d’après une planche de photos qui lui était soumise par les enquêteurs, relate une des sources.

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Le surnom Abou Ahmad est par ailleurs apparu dans l’enquête grâce à l’exploitation d’un ordinateur abandonné dans une poubelle, près d’une des planques utilisée par la cellule jihadiste en Belgique. Les enquêteurs ont exhumé des conversations dans lesquelles des membres de la cellule semblent s’adresser à Abou Ahmad en évoquant des testaments et des modes d’actions, selon une source proche de l’enquête.

Cousin éloigné des frères El-Bakraoui, morts en kamikazes lors des attentats de Bruxelles, Oussama Atar est un nom connu de l’anti-terrorisme depuis des années.

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