Nigeria : un juge de la Cour suprême accusé de blanchiment d’argent

Selon des documents présentés devant la justice, un des juges de la Cour suprême du Nigeria est accusé de blanchiment d’argent dans le cadre d’une campagne anti-corruption lancée par le président Muhammadu Buhari.

« Intégrité et discipline », les maîtres mots du président nigérian Buhari © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA

« Intégrité et discipline », les maîtres mots du président nigérian Buhari © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA

Publié le 9 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

Neuf chefs d’accusation ont été formulés ce mardi 8 novembre devant un tribunal fédéral d’Abuja contre le magistrat, Sylvester Ngwuta. Le juge de la Cour suprême est notamment accusé de blanchiment d’argent. On le soupçonne aussi d’avoir fait une déclaration mensongère pour obtenir quatre passeports diplomatiques du service nigérian de l’immigration.

Quinze juges soupçonnés de corruption

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Sylvester Ngwuta et six autres juges ont été arrêtés les 8 et 9 octobre pour corruption présumée. Des millions de nairas et autres devises (en dollars et en euros) avaient été découverts à leurs domiciles, en violation de la loi sur le blanchiment d’argent. Ils ont depuis été libérés sous caution.

Mais l’enquête n’est pas finie et concerne au total quinze juges soupçonnés de corruption. Selon des sources de l’AFP au ministère de la Justice nigerian, le gouvernement doit prochainement formuler des chefs d’accusation contre les huit magistrats ayant échappé au coup de filet de début octobre.

L’organe de régulation de la justice, le Conseil national de la magistrature, a suspendu la semaine dernière les juges soupçonnés jusqu’à la fin de la procédure. Parmi eux, Sylvester Ngwuta.

Tactique politique

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Ancien militaire au pouvoir dans les années 1980, puis élu en 2015 à la tête du Nigeria, le président Buhari a promis d’éradiquer la corruption, un mal endémique dans le pays le plus peuplé du continent, également premier producteur de pétrole d’Afrique.

Louée à ses débuts, cette politique est depuis parfois perçue comme un moyen de museler les membres du gouvernement précédent.

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