Tunisie : le chef du groupe terroriste Jund al-Khilafa abattu par l’armée

Le ministère tunisien de la Défense, Farhat Horchani, a annoncé mercredi que l’armée avait abattu Talal Saïdi, le chef du groupe terroriste Jund al-Khilafa. Ce groupuscule est notamment lié à l’organisation État islamique (EI), et est responsable entre autres de l’assassinat d’un militaire à son domicile le 5 novembre dans une région montagneuse du centre-ouest du pays.

Le ministre tunisien de la Défense accompagné de militaires le 6 février 2016. © Benjamin Wiacek/AP/SIPA

Le ministre tunisien de la Défense accompagné de militaires le 6 février 2016. © Benjamin Wiacek/AP/SIPA

Publié le 9 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Les unités militaires ont pu, après avoir pourchassé un groupe armé dans la nuit du 8 novembre au niveau du mont Salloum, abattre le terroriste Talal Saïdi (…), l’émir du groupe Jund al-Khilafa sur le mont Mghilla », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

Revendication de l’EI

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Originaire du gouvernorat de Sidi Bouzid, situé dans le centre du pays, le jihadiste était « à la tête du groupe qui a assassiné le martyr et soldat volontaire Saïd Ghozlani », selon le ministère de la Défense.

Ce militaire a été tué chez lui à proximité du mont Mghilla, dans la région de Kasserine. Son assassinat a été revendiqué par l’EI et l’armée avait lancé des opérations de ratissage.

Le ministère de la Défense a indiqué qu’une kalachnikov et des munitions avaient notamment été saisies au cours de l’opération du 8 novembre.

Montée du terrorisme

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Les monts Salloum et Mghilla sont des maquis jihadistes dans le centre-ouest de la Tunisie. Le groupe qui se présente sous le nom de Jund al-Khilafa (soldats du califat, en arabe) avait aussi revendiqué au nom de l’EI la décapitation d’un berger de 16 ans il y a un an, également sur le mont Mghilla.

Les forces de sécurité tunisiennes traquent depuis 2012 des groupes extrémistes armés retranchés dans des zones montagneuses du pays, notamment sur les monts Mghilla et Chaambi.

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Depuis la révolution de 2011, la Tunisie fait face à l’essor d’une mouvance terroriste responsable de la mort de plus d’une centaine de soldats et de policiers, mais aussi d’une vingtaine de civils et de 59 touristes étrangers.

Frappé par une série d’attentats sanglants en 2015, le pays est sous état d’urgence depuis bientôt un an.

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