Un consortium de banques internationales accorde un prêt de 2 milliards de dollars à l’Égypte
La Banque centrale a annoncé ce jeudi que l’Égypte, en quête de liquidités pour soutenir une économie chancelante, avait obtenu un financement de deux milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) de la part d’un consortium de banques internationales.
![Un Égyptien face à une affiche illustrant des dollars au Caire le 3 novembre 2016. © Amr Nabil/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/11/10/gypte.jpg)
Un Égyptien face à une affiche illustrant des dollars au Caire le 3 novembre 2016. © Amr Nabil/AP/SIPA
Le prêt de deux milliards de dollars négocié avec des banques internationales, dont les noms n’ont pas été dévoilés, « va renforcer les liquidités et les réserves en devises de la Banque centrale », s’est félicité l’institution dans un communiqué diffusé ce jeudi 10 novembre. Le remboursement de cette somme s’échelonnera sur un an, a ajouté l’institution.
En parallèle, le ministère des Finances a indiqué avoir émis mercredi 9 novembre « des obligations souveraines, d’une valeur de quatre milliards de dollars, cotées à la Bourse irlandaise ». Une « partie » de ces obligations a été utilisée pour garantir le prêt de deux milliards de dollars obtenu par la Banque centrale.
Dans l’attente d’un prêt du FMI
Ces annonces interviennent à la veille d’une décision cruciale du Fonds monétaire international (FMI) sur un prêt de 12 milliards de dollars (10,8 milliards d’euros) demandé par l’Égypte pour remettre à flot une économie malmenée depuis la révolution de 2011 contre l’ex-président Hosni Moubarak.
Pour octroyer cette bouée de sauvetage à l’Égypte, pays le plus peuplé du monde arabe, le FMI avait demandé au Caire d’obtenir un financement de six milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) supplémentaires auprès d’autres créditeurs.
En contrepartie du prêt espéré du FMI, le gouvernement égyptien a lancé un douloureux programme de réformes, qui prévoit notamment une baisse drastique des subventions publiques – elles représentent 7,9% des dépenses de l’Etat -.
Dévaluation de la livre égyptienne
Ceci s’est traduit par une augmentation des prix du carburant à la pompe : 47% pour le litre d’essence à indice d’octane 80 et 35% pour celui de super 92. D’autant que l’Arabie Saoudite a décidé ne plus approvisionner l’Égypte en pétrole depuis maintenant deux mois.
La semaine dernière, la Banque centrale a décidé de laisser flotter la livre égyptienne, entraînant de facto une forte dévaluation de près de 50 % de la monnaie face au dollar. L’Égypte a vu ses réserves de dollars fondre ces dernières années, à 19,6 milliards en septembre, soit 50% de moins qu’en 2011.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie
- RDC : des minerais de sang aux minerais de paix
- Présidence de la BAD : Bassirou Diomaye Faye, arbitre des ambitions sénégalaises
- Pourquoi Alassane Ouattara a limogé Adama Coulibaly, patron du Conseil du coton et de l’anacarde
- La question nationale au cœur de l’économie gabonaise
- Énergie, aérien, pétrole… Qui a le plus à perdre de la « rupture » de Bassirou Diomaye Faye ?