Maroc : BCP prêt à émettre jusqu’à 180 millions d’euros d’obligations vertes

Les actionnaires du Groupe Banque populaire sont convoqués en assemblée générale pour autoriser une émission d’obligations vertes. Une opération qui devrait recevoir le visa des régulateurs avant la clôture des travaux de la COP 22.

Mohamed Benchaâboun, PDG du Groupe Banque populaire, le 15 septembre 2016 à Casablanca. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

Mohamed Benchaâboun, PDG du Groupe Banque populaire, le 15 septembre 2016 à Casablanca. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

fahhd iraqi

Publié le 10 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Le groupe mutualiste marocain Banque populaire (BCP), présidé par Mohamed Benchaâboun, a convoqué ses actionnaires en assemblée générale ordinaire le lundi 14 novembre. Au menu des résolutions, l’autorisation accordée au conseil d’administration d’émettre des « green bonds » (« obligations vertes ») pour un montant maximum de deux milliards de dirhams (183 millions d’euros).

Selon nos informations, la deuxième banque marocaine (33 milliards de dollars d’actifs) prévoit d’émettre ces titres d’une maturité de dix ans en euros, plutôt qu’en dirhams ou en dollars américains. Un choix qui pourrait encourager la souscription des investisseurs internationaux et des Marocains Résidant à l’Étranger à ces obligations.

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L’opération qui se prépare depuis le début de l’année au siège de BCP, à Casablanca, arrive dans sa dernière ligne droite. Les préparatifs de la note d’information sont bien avancés dans le circuit administratif de l’Autorité marocaine des marchés de capitaux (AMMC), le régulateur des marchés financiers. « Les équipes de Nezha Hayat [présidente de l’AMMC, ndlr] mettent les bouchées doubles pour boucler le dossier afin de permettre à BCP de faire son annonce officielle avant la clôture de la COP 22, qui se tient à Marrakech jusqu’au 18 novembre », affirme une source proche du dossier.

Certification

Les sommes mobilisées à travers cette levée de fonds serviront notamment à financer des projets dans l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique.

Pour certifier le caractère « écologique » de ces obligations, BCP a eu recours au cabinet Vigeo Eiris. Née de la fusion fin 2015 du britannique Eiris et du français Vigeo, cette société est spécialisée dans l’évaluation de l’impact environnemental et sociétal des entreprises. Elle est présidée par la Française Nicole Notat, ancienne patronne de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) fondatrice de Vigeo en 2002. Ses principaux actionnaires sont des entreprises financières françaises (AXA, BPCE, CDD, Amundi…), des organisations syndicales et caritatives ainsi que des entreprises commerciales européennes.

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L’Agence marocaine de l’énergie solaire l’énergéticien (Masen) et le numéro du secteur bancaire marocaine BMCE Bank of Africa – contrôlé par le tycoon Othman Benjelloun – ont également eu recours à la certification de Vigeo Eiris pour l’émission de leurs « green bonds » de 1,15 milliard et de 500 millions de dirhams respectivement.

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