La Grande Collecte 2016 : découvrir les relations entre l’Afrique et la France au travers d’archives personnelles
Du vendredi 18 au dimanche 20 novembre se tient La Grande Collecte 2016 un peu partout sur le territoire français. Cette troisième édition de collecte d’archives est cette année consacrée aux relations entre l’Afrique et la France au cours des XIXe et XXe siècles.
Intitulé « De part et d’autre de la Méditerranée, Afrique-France XIXe-XXe siècles », l’événement permet pendant trois jours à tous les particuliers disposant de courriers, photographies, souvenirs de famille ou autres, issus de la période et relatifs à ce thème, de se rendre dans un point de collecte où leurs documents seront analysés par des spécialistes afin d’enrichir les archives publiques.
- Pourquoi ce thème a-t-il été retenu cette année ?
Voulu par le président François Hollande dans son discours de la commémoration du cessez-le-feu de la Guerre d’Algérie le 19 mars dernier, le thème de cette Grande Collecte 2016 s’inscrit dans une période de crise migratoire majeure selon le directeur des Archives de France, Hervé Lemoine.
Pour ce denier, joint par Jeune Afrique, la Grande Collecte, c’est « l’idée d’un rendez-vous annuel entre les Français et leur Histoire ». En associant les archives personnelles aux archives nationales, « un lien entre l’Histoire et l’histoire personnelle de chacun » est créé.
Si l’événement se déroule principalement ce week-end, le don ou la copie d’archives peuvent également être réalisés toute l’année dans les différents points de collecte existants, toujours afin d’enrichir les archives publiques. Des projets similaires en collaboration avec le Maroc et le Sénégal font actuellement l’objet de discussions.
- Une base de travail pour l’Éducation nationale
Les archives collectées lors de cet événement serviront également à des classes de 3ème. Ce travail « invite les élèves à s’intéresser aux liens qui peuvent unir leur famille avec l’Afrique », et ce dans les deux sens. Que leurs ascendants aient été employés dans l’administration coloniale ou qu’ils aient émigrés vers la France, ce travail historique permet selon Hervé Lemoine « un échange au sein des familles, pour comprendre l’histoire de chacun, qui n’est pas toujours expliquée ».
Les deux premières éditions, consacrées à la Première Guerre mondiale, avaient permis l’archivage de 350 000 documents provenant de 20 000 particuliers. Une façon également, pour Hervé Lemoine, de « faire comprendre l’intérêt des archive publiques ».
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