Afrique du Sud : le Parlement rejette une motion de défiance contre Jacob Zuma

La motion de défiance contre Jacob Zuma examinée aujourd’hui par le Parlement sud-africain vient d’être rejetée. Même si, englué dans plusieurs affaires de corruptions, le chef de l’État sud-africain est de plus en plus critiqué. Y compris dans son propre camp.

Le président sud-africain, Jacob Zuma, à Abuja, Nigeria, 29 mai 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Le président sud-africain, Jacob Zuma, à Abuja, Nigeria, 29 mai 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 10 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

La motion de l’Alliance démocratique (DA) a recueilli 126 voix pour et 214 voix contre, dans un vote sans surprise. De fait, le Parlement sud-africain est largement dominé par le Congrès national africain (ANC), toujours largement loyal au chef de l’État malgré les accusations de corruption qui pèsent sur lui depuis plusieurs mois. Il n’empêche : pour le parti de l’Alliance démocratique, Jacob Zuma a « provoqué le chaos dans notre jeune démocratie. »

L’affaire Gupta

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C’est la troisième fois en moins d’un an que le chef de l’État est contesté à l’occasion d’un vote de censure ou de destitution. Le vote du jeudi 10 novembre a été décidé suite à la publication, la semaine dernière, d’un rapport de la médiatrice de la République questionnant la gestion des affaires de l’État par le Président.

Particulièrement documenté, cet épais document pointe l’influence exercée sur le gouvernement par la richissime famille Gupta, à la tête d’un puissant empire industriel et médiatique, via Jacob Zuma. Le rapport affirme par exemple que les Gupta auraient offert un pot-de-vin de 40 millions d’euros au vice-ministre des Finances Mcebisi Jonas.

D’autres scandales

L’affaire est venue rallonger la liste des affaires qui ont défrayé la chronique de la présidence Zuma, à commencer par celle des travaux effectués dans sa résidence privée, le contraignant à rembourser une somme équivalente à 500 000 dollars.

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D’autres menaces se profilent à l’horizon, comme la reprise par la justice de poursuites à son encontre pour corruption, fraude fiscale et racket, abandonnées en 2009. Cette fois, il s’agissait d’une affaire de pots-de-vin liés à un contrat d’armement.

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