Cameroun : tensions autour du terminal polyvalent de Kribi

Necotrans souhaite que chaque membre du consortium Kribi Port Multi Operators (KPMO), avec lequel il gérera la plateforme portuaire, prenne individuellement des parts dans Terminal polyvalent de Kribi (TPK), la société de gestion en création. Ce que n’entend pas la partie camerounaise.

Vue des travaux sur le Port de Kribi, au Cameroun. © Réussite

Vue des travaux sur le Port de Kribi, au Cameroun. © Réussite

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Publié le 10 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

De passage au Cameroun, Grégory Quérel, PDG de Necotrans, assure que le groupe français de logistique est prêt à démarrer ses activités sur le terminal polyvalent de Kribi. Des assurances réitérées au Premier ministre, Philémon Yang, qui l’a reçu le 9 novembre. Surtout, le patron du groupe français entend reprendre l’initiative dans le conflit qui l’oppose depuis des semaines avec le consortium camerounais Kribi Port Multi Operators (KPMO), avec lequel il doit en principe gérer cette plateforme portuaire.

Pour cela, il a chargé Mouctar Hamadama, le président du conseil d’administration de Necotrans Cameroun, d’entamer dès ce jeudi 10 novembre des négociations avec les neuf membres de KPMO, afin qu’ils se prononcent sur les parts qu’ils sont disposés à prendre individuellement dans le capital de Terminal polyvalent de Kribi (TPK), la société de gestion de l’infrastructure en cours de création.

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Faire entrer d’autres intérêts camerounais ?

« Si les pourparlers n’aboutissent pas, nous sommes prêts à faire entrer d’autres intérêts camerounais au tour de table. L’essentiel étant de respecter les 49 % qui leur reviennent comme nous nous étions engagés, tandis que nous conservons 51 % du capital », martèle Grégory Quérel.

Une logique dénoncée du côté camerounais. « Nous devons respecter le décret d’attribution de la concession », rétorque Gabriel Manimben, le président de KPMO. Le décret du 26 août 2015 du Premier ministre camerounais attribue effectivement la concession de ce terminal au groupement Necotrans/KPMO.

Le patron du consortium camerounais, juridiquement constitué en mai 2016 et qui regroupe des transitaires, des manutentionnaires et des agents maritimes, estime que cette manière de faire va à l’encontre du pacte d’associés conclu entre les deux parties. Selon le dirigeant camerounais, ce pacte attribue 49 % des parts à KPMO en tant qu’entité et clarifie la répartition des postes : la présidence du conseil d’administration et la direction générale adjointe revenant aux Camerounais, la direction générale et la direction administrative et financière étant dévolues à Necotrans.

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Grégory Quérel affirme pour sa part que le groupement a été mis en œuvre pour faciliter le dépôt de l’appel d’offres. « C’est pour éviter de les citer indéfiniment dans les textes qu’il a été convenu de mentionner systématiquement KPMO », tient-il à préciser. Selon lui, l’accord avec les neuf opérateurs, signé et notarié il y a 3 ans, stipule qu’ils prendraient des parts dans la société de gestion.

Pressions du gouvernement

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Gênées par la tournure des événements, les autorités camerounaises pressent les parties de trouver un terrain d’entente avant la signature formelle de la convention de concession. Une position du reste suggérée au management de Necotrans qui a récemment rencontré le président Paul Biya à Genève.

En attendant l’issue des pourparlers, le patron français se veut rassurant : ces discussions n’engendreront aucun retard dans la conduite du projet. Lors de l’attribution de la concession en août 2015, le consortium Necotrans/KPMO a annoncé son intention d’investir 26 millions d’euros sur 20 ans sur ce projet.

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