Football – Serey Die : « La Côte d’Ivoire ne vient pas pour regarder jouer la France »

La Côte d’Ivoire rencontre la France mardi soir à Lens en match amical, trois jours après un match nul au Maroc (0-0) rassurant pour les Éléphants. Serey Die, leur capitaine, a accepté de répondre aux questions de Jeune Afrique à la veille du rendez-vous.

L’équipe de football de la Côte d’Ivoire juste avant un match amical contre la Belgique à Bruxelles le 5 mars 2014. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

L’équipe de football de la Côte d’Ivoire juste avant un match amical contre la Belgique à Bruxelles le 5 mars 2014. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 14 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Que retenez-vous de ce match nul obtenu samedi au Maroc (0-0), en qualifications pour la Coupe du Monde 2018 ?

Serey Die : C’est un bon point, même si je pense que nous pouvions mieux faire. Notamment en fin de rencontre, quand nous avons manqué des occasions par manque de concentration. Mais globalement, nous avons fait un bon match et on ne va pas faire la fine bouche. Nous étions bien en place tactiquement. Physiquement, l’équipe a su répondre. Elle a du caractère et elle l’a montré.

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Pourtant, avec quatre absences importantes dans toutes les lignes ivoiriennes (Gbohouo, Bailly, Seri, Gervinho), le Maroc était donné favori…

Oui, mais je crois que les Marocains nous ont peut-être un peu craint. C’est vrai qu’ils ont eu plus le ballon que nous, mais sans vraiment nous mettre en danger. Il y avait plusieurs joueurs absents, et les remplaçants ont prouvé qu’ils avaient largement leur niveau. Nous avons un très bon groupe, solidaire, uni. Grâce à ce match nul, nous comptons quatre points, et nous allons tout faire pour nous qualifier pour la Coupe du Monde. Même si le chemin est encore long.

Avec Michel Dussuyer la transition se passe bien

La Côte d’Ivoire est l’équipe à battre…

C’est le cas depuis longtemps. Même avant la victoire lors de la CAN 2015. L’équipe a changé, des joueurs ont pris leur retraite internationale, d’autres sont arrivés, le coach (Michel Dussuyer, ndlr) n’est là que depuis un peu plus d’un an, mais la transition se passe bien. Parce qu’il y a un esprit, une culture, des dirigeants qui sont là depuis longtemps. C’est une forme de continuité. Il faut poursuivre nos efforts et rester ambitieux.

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Vous allez affronter la France, une des meilleures équipes du monde…

Oui, c’est une très bonne équipe, qui pratique un bon football, qui marque des buts. Je l’ai suivie lors de l’Euro 2016, je sais qu’elle est en tête de son groupe de qualifications pour la Coupe du Monde 2016… Mais si elle a de très bons joueurs, nous en avons aussi ! Il y a de nombreux Ivoiriens qui évoluent dans de très grands clubs européens. Nous ne venons pas ici pour regarder jouer la France, que nous respectons. Nous allons jouer notre jeu et tout faire pour gagner ce match.

Aujourd’hui en Afrique, le niveau se resserre

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Avez-vous déjà le regard tourné vers la CAN ?

On y pense, car c’est dans deux mois. Ce match en France sera le dernier avant la préparation pour la CAN (les Éléphants se prépareront à Abu Dhabi et affronteront la Suède et l’Iran en matchs amicaux début janvier, ndlr). Notre groupe est difficile, avec le Maroc, la RD Congo et le Togo. Aujourd’hui en Afrique, le niveau se resserre. Mais nous n’irons pas au Gabon dans la peau d’un favori, même si beaucoup de gens le pensent. Dans notre tête, nous ne sommes pas favoris. Mais on sera conquérants. Comme contre la France…

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