Algérie : l’emprunt national récolte 568 milliards de dinars

Lancé le 17 avril, l’emprunt obligataire de l’État devait initialement rester ouvert aux souscriptions des particuliers et des entreprises pour six mois. Il a été clos le 16 octobre avec un total de souscriptions de 568 milliards de dinars (4,7 milliards d’euros), a indiqué dimanche le ministre des Finances Hadji Baba Ammi.

La Banque Mondiale prévoit une baisse considérable des provisions de change en Algérie. © Anis Belghoul/AP/SIPA

La Banque Mondiale prévoit une baisse considérable des provisions de change en Algérie. © Anis Belghoul/AP/SIPA

Publié le 15 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

L’opération d’Emprunt national pour la croissance économique (ENCE), lancée le 17 avril et bouclée le 16 octobre 2016, a permis à l’État de collecter 568 milliards de dinars (4,7 milliards d’euros) à la clôture de l’opération, a confié dimanche à l’APS le ministre des Finances Hadji Baba Ammi.

« Nous avons mobilisé 568 milliards de dinars jusqu’au 16 octobre 2016, c’est un montant très important et je suis très satisfait des résultats de cette opération », a-t-il indiqué dimanche à l’agence de presse algérienne.

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L’ENCE vise notamment la « mobilisation des ressources disponibles et endormies dans les tiroirs » pour le financement des projets d’investissements et économiques de l’État, aux dires d’Abderrahmane Benkhalfa, le ministre des Finances, au lancement de l’opération.

Les obligations ouvertes à la souscription étaient d’une valeur de 50 000 dinars chacune (403,8 euros) et assorties de deux taux d’intérêts fixés en fonction du délai de remboursement : les obligations de 3 ans avec un taux d’intérêt de 5% et celles de 5 ans avec un taux d’intérêt de 5,75%.

Un contexte tendu pour les finances publiques algériennes

Cet emprunt obligataire intervient dans un contexte tendu pour les finances publiques algériennes. Les revenus pétroliers de l’Algérie ont baissé de 70% en moins de deux ans. Les hydrocarbures rapportent à l’Algérie plus de 95% de ses revenus extérieurs et contribuent pour plus de la moitié du budget de l’État.

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Début novembre, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 900 millions d’euros. C’est le premier à être sollicité par Alger auprès de l’institution financière panafricaine depuis 2006.

Pour répondre à cette baisse drastique de ses recettes d’exportation, l »État tente de réduire ses dépenses. Le 4 octobre en conseil des ministres, le gouvernement algérien a présenté un projet de loi de finances, une nouvelle fois axé sur la maîtrise des dépenses publiques. Au programme : réduction des dépenses d’équipement et hausse du prix des produits de base. De même, tente-t-il de rééquilibrer la balance commerciale.

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