Côte d’Ivoire : Serge Aurier, de Lens à Lens, en six dates clés

Lors du match amical face à la France ce mardi, Serge Aurier va effectuer son grand retour à Lens, club du nord de la France où il a débarqué voici neuf ans. Retour, en six moments clés, sur le parcours du latéral droit de la Côte d’Ivoire et du Paris-Saint-Germain, du centre de formation de La Gaillette au stade Bollaert.

Serge Aurier, lors du match du RC Lens  face à Marseille le 13 novembre 2010. © Claude Paris/AP/SIPA

Serge Aurier, lors du match du RC Lens face à Marseille le 13 novembre 2010. © Claude Paris/AP/SIPA

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Publié le 15 novembre 2016 Lecture : 5 minutes.

Le stade Bollaert a été rénové depuis, mais Serge Aurier ne devrait pas se sentir trop dépaysé, mardi 15 novembre, à quelques heures du coup d’envoi du match amical entre la France et la Côte d’Ivoire. L’Ivoirien aura en effet passé à Lens, où se joue la rencontre, quelques-unes de ses meilleurs années, y répétant ses gammes de latéral droit, tout en agaçant les éducateurs du centre de formation de La Gaillette.

Voici ce qu’il faut savoir sur le parcours du joueur parisien, de son arrivée chez les jeunes à son retour par la grande porte.

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2006 : Aurier débarque en Artois

Né une veille de Noël, le 24 décembre 1992, à Ouragahio, en Côte d’Ivoire, Serge Aurier grandit à Abidjan, puis en région parisienne, à Sevran. Mais c’est au club de Villepinte qu’il débute sa formation. À l’époque, le jeune Ivoirien veut jouer milieu de terrain et, comme beaucoup, marquer des buts et les esprits.

Il est finalement repéré en 2006, à l’âge de treize ans, par Marc Westerloppe, ancien footballeur français devenu entraîneur, qui le pousse à entrer au centre de formation du Racing Club de Lens, La Gaillette, l’un des plus renommés de l’Hexagone. Seule condition, posée par sa famille et acceptée par le club : que son frère Christopher soit lui aussi du voyage.

En adolescent affirmé, puissant athlétiquement pour son âge, sûr techniquement, Aurier se fait remarquer par le staff. Celui-ci le fait passer progressivement au poste de latéral droit. Leader de vestiaire, parfois à la limite de l’insolence, selon les confidences d’un de ses anciens éducateurs au journal l’Équipe, il sait déjà qu’il fera carrière dans le football.

2009 : premier contrat professionnel à Lens

Serge Aurier s’est lancé au collège Jean-Macé dans un BEP vente, mais y a rapidement mis un terme. Seule sa carrière l’intéresse. Avec les équipes de jeunes du club, il est vice-champion des moins de seize ans et champion de France des moins de dix-huit ans. Il devient ensuite le capitaine de l’équipe réserve, avant de signer son premier contrat professionnel, en juin 2009, comme une évidence.

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Numéro 33 sur le dos, l’Ivoirien joue pour la première fois en équipe première du RC Lens le 22 décembre 2009, contre Saint-Étienne (1-0). Non sans difficultés, face aux feintes de Dimitri Payet il tient le choc : son équipe s’impose un but à zéro, sur un penalty marqué à la 90e minute. De bon augure.

2012 : le grand départ pour Toulouse

Devenu titulaire indiscutable avec le club du Pas-de-Calais, il s’épanouit lors de la saison 2010-2011 et commence à attirer les regards de grosses écuries européennes, en Angleterre et en Italie. Le RC Lens descend toutefois en deuxième division, avec son latéral droit. Serge Aurier ne passera toutefois que quelques mois en Ligue 2.

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Il est transféré à Toulouse le 26 janvier 2012, pour renflouer les caisses de la formation lensoise. Lors de la saison 2013–2014, l’Ivoirien y inscrit 6 buts et distribue 7 passes décisives, ce qui fait de lui le défenseur latéral le plus prolifique d’Europe. Élu meilleur défenseur droit de Ligue 1, l’Ivoirien séduit alors le Paris Saint-Germain.

2014-2015 : l’arrivée et la consécration à Paris

Le 23 juillet 2014, Serge Aurier signe un contrat au PSG, sous forme de prêt, avec option d’achat. Il joue pour la première fois sous ses nouvelles couleurs le 29 juillet 2014, lors du match amical contre le Kitchee SC et délivre une passe décisive à Zlatan Ibrahimović. Toutefois, le jeune latéral peine à s’adapter, pâtissant de la concurrence de Van der Wiel et Marquinhos à son poste. Le club lève toutefois son option d’achat à la fin de la saison. Il signe alors un contrat le liant à Paris jusqu’en juin 2019.

Serge Aurier n’aura finalement pris part qu’à 16 rencontres sous les couleurs du PSG pour un but lors de sa première saison dans la capitale. Le club, lui, réalise le quadruplé historique en France puisqu’il remporte le Trophée des Champions, les deux coupes nationales et la Ligue 1.

Aurier s’impose lors de la saison 2015-2016 comme la meilleure option à son poste au PSG. Il découvre même la Ligue des champions le 30 septembre 2015, face au Chaktar Donetsk, marquant son premier but dans la compétition dès la sixième minute de jeu. Il est également l’auteur de la déviation de la tête qui offre le troisième but parisien à David Luiz (pour une victoire finale 5 à 1).

2014-2015 (bis) : les premières grandes émotions avec la Côte d’Ivoire

Après avoir hésité à intégrer l’équipe de France en raison de sa double nationalité, Serge Aurier rejoint le groupe ivoirien pour la Coupe du monde 2014. Il a connu sa toute première sélection lors des éliminatoires de ce même mondial, face à la Gambie le 8 juin 2013. La Côte d’Ivoire est éliminée en phase de poule par la Grèce, qui marque un penalty dans les dernières secondes après une attaque initiée du côté de… Serge Aurier.

Celui-ci reste toutefois indéboulonnable chez les Éléphants, avec qui il dispute la Coupe d’Afrique des nations 2015. Si la compétition est loin d’être de tout repos, les Ivoiriens finissent par l’emporter en finale et aux tirs aux buts face au Ghana. Serge Aurier est distingué par les organisateurs, qui l’intègrent à l’équipe-type de cette CAN 2015.

2016 : les polémiques et les ennuis judiciaires

Mais c’est le comportement du joueur qui finit par poser problème. Déjà, le 11 mars 2015, alors qu’il n’était pas encore titulaire à son poste, Serge Aurier avait publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il insultait l’arbitre du match Chelsea-PSG. Il s’était vu infliger une suspension de trois matchs.

Le 13 février 2016, en direct sur Periscope, il récidive, insultant cette fois des membres de son équipe et son entraîneur, Laurent Blanc. Exclu du groupe, il écope finalement d’un mois et demi de suspension, ses dirigeants l’autorisant à réintégrer le groupe professionnel à la fin du mois de mars 2016.

Enfin, dans la nuit du 29 au 30 mai 2016, alors qu’il sort de boîte de nuit, Serge Aurier se rend coupable d’insultes et d’un coup donné à un policier. Le défenseur est placé en garde à vue et condamné à deux mois de prison ferme, 600 euros de dommage corporel et 1500 de frais de justice. Ayant fait appel, il peut néanmoins participer aux rencontres du Paris-Saint Germain du nouvel entraîneur Unaï Emery. Dans l’attente de son second jugement.

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