Jean-Charles Tchikaya, ou l’ombre de Vergès
De confortables honoraires, une grande exposition médiatique, le tout dans un cadre juridique familier, hérité du temps des colonies… Quelles que soient la complexité des dossiers ou la réputation de leurs puissants clients, les plus grands ténors français se pressent sur le continent pour les défendre.
Jadis visiteur régulier de l’hôtel particulier parisien de Jacques Vergès, Jean-Charles Tchikaya, 50 ans, adore se présenter comme son fils spirituel. Il faut dire qu’il lui doit beaucoup. C’est aux côtés du célèbre avocat français qu’il défend son premier gros dossier : le procès du terroriste international Carlos, arrêté au Soudan en 1994.
Il est aussi éclectique que son mentor dans le choix de ses clients : l’ex-président serbe Slobodan Milosevic, le chanteur congolais Papa Wemba, l’ancien régime libyen ou Éric Neris Massi, parti sur les traces de son père, Charles Massi, ancien ministre et rebelle centrafricain disparu en 2010.
Depuis avril, c’est de Malabo que vient l’essentiel de ses cachets puisqu’il a été mandaté par le président Teodoro Obiang Nguema pour défendre les intérêts de l’État équato-guinéen dans la sulfureuse affaire des biens mal acquis.
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