Jean-Pierre Versini-Campinchi : l’héritier
De confortables honoraires, une grande exposition médiatique, le tout dans un cadre juridique familier, hérité du temps des colonies… Quelles que soient la complexité des dossiers ou la réputation de leurs puissants clients, les plus grands ténors français se pressent sur le continent pour les défendre.
Jean-Pierre Versini-Campinchi. © Joel Saget/AFP
Publié le 26 décembre 2014 Lecture : 1 minute.
"Versini" : noeud pap impeccable, réputation redoutable. Celui qui fut l’un des grands noms de l’Angolagate vient d’une famille de juristes. Son père et son grand-père étaient avocats en Corse. Son autre aïeul était magistrat martiniquais, le premier Antillais noir à la Cour de cassation, nommé par de Gaulle.
Spécialiste des gros dossiers politico-financiers depuis le début des années 1990, Me Versini, 75 ans, s’occupe actuellement des biens mal acquis pour le compte du président congolais Denis Sassou Nguesso. C’est aussi pour le Congo qu’il s’échine à contrecarrer les demandes de rapatriement de la dépouille de l’explorateur Savorgnan de Brazza, par une partie des descendants de celui qui donna son nom à la capitale du pays.
"Le président a proposé de la rendre et de débaptiser la capitale… Je crois que Brazza restera finalement au Congo", s’amuse-t-il. Versini est aussi le conseil de Boubeye Maïga, ancien ministre de la Défense malien, inquiété notamment dans le cadre de l’affaire Michel Tomi.
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