Patrick Baudouin, droits de l’homme, droits des moines
De confortables honoraires, une grande exposition médiatique, le tout dans un cadre juridique familier, hérité du temps des colonies… Quelles que soient la complexité des dossiers ou la réputation de leurs puissants clients, les plus grands ténors français se pressent sur le continent pour les défendre.
C’est peu dire que l’avocat des parties civiles dans l’affaire des moines de Tibhirine, enlevés et assassinés au printemps 1996, n’a pas bonne presse en Algérie. À chaque fois que l’enquête connaît un rebondissement, Patrick Baudouin essuie les critiques des médias locaux, qui l’accusent de vouloir dédouaner le Groupe islamique armé (GIA) de ce crime et d’autres tueries.
Il en faut plus pour ébranler les convictions de ce spécialiste en droit international, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), qui défend également Zakaria Moumni, ex-champion du monde de light-contact, dans sa plainte contre l’État marocain.
Pugnace, familier des dossiers antiterroristes, Me Baudouin n’a de cesse de relancer la justice et d’interpeller les autorités françaises pour faire la lumière sur ce dossier qui empoisonne les relations entre Paris et Alger.
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