Kenya : la fermeture du camp de réfugiés de Dadaab est reportée
Le gouvernement kényan a annoncé ce mercredi qu’il repoussait de six mois la date de fermeture du camp de réfugiés de Dadaab. Elle était initialement prévue pour la fin du mois de novembre. Ce camp abrite environ 343 000 déplacés.
Selon le ministre de l’Intérieur kényan Joseph Nkaissery, qui s’est exprimé face à la presse, cette annonce fait suite à une requête du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR).
« Je souhaite annoncer que le gouvernement a accepté la demande de repousser de six mois la date limite pour l’achèvement du rapatriement des réfugiés somaliens et la fermeture du complexe de Dadaab », a-t-il déclaré.
« Le rapatriement se poursuivra de façon humaine, digne et en sécurité », a par ailleurs assuré le ministre.
La sécurité nationale invoquée
Le gouvernement kényan avait pris de court les réfugiés, les agences humanitaires, l’ONU et les partenaires occidentaux du Kenya en annonçant le 6 mai dernier sa décision de fermer Dadaab à la fin du mois de novembre.
Pour justifier sa décision, le gouvernement kényan avait mis en avant la sécurité nationale. Les autorités assurent, sans en fournir la preuve, que c’est de ce camp qu’avaient été planifiées les attaques des islamistes somaliens shebab contre le centre commercial Westgate à Nairobi en 2013 et l’université de Garissa (nord-est) en 2015.
L’annonce de sa fermeture et de la mise en place du programme de retours volontaires mis en place depuis ont suscité de nombreuses critiques des organisations de défense de droits l’Homme qui accusent le Kenya d’user de coercition pour forcer les réfugiés à retourner vivre dans un pays toujours très instable et en proie à une insécurité chronique.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- À Casablanca, la Joutia de Derb Ghallef en voie de réhabilitation
- Mali, Burkina, RDC, Afrique du Sud… Haro sur le néocolonialisme minier !
- Gabon : 10 choses à savoir sur la première dame, Zita Oligui Nguema
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?
- En RDC, la nouvelle vie à la ferme de Fortunat Biselele