Côte d’Ivoire : le procès de Simone Gbagbo se poursuivra sans elle

Le procès de Simone Gbagbo, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, pour crimes contre l’humanité, se poursuivra sans elle et avec des avocats commis d’office, a décidé mercredi le président de la Cour d’assises, le juge Boiqui Kouadio.

Simone Gbagbo, alors première dame, déclare « nul » l’accord de Linas-Marcoussis devant les médias, le 29 janvier 2003. © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA

Simone Gbagbo, alors première dame, déclare « nul » l’accord de Linas-Marcoussis devant les médias, le 29 janvier 2003. © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA

Publié le 16 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

Ce mercredi 16 novembre, Simone Gbagbo a une nouvelle fois refusé de comparaître et ses avocats étaient absents lors de l’audience. Après avoir entendu le procureur et les parties civiles, le président de la Cour d’assises, Boiqui Kouadio a estimé qu’on pouvait « passer outre » la présence de l’ancienne première dame pour poursuivre les débats.

Il a ensuite commis d’office plusieurs avocats et renvoyé la prochaine audience au 28 novembre.

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La défense de Simone Gbagbo a suspendu sa participation au procès « au regard de l’attitude de la Cour, qui refuse de faire comparaître des témoins nécessaires à la manifestation de la vérité », avait expliqué à Jeune Afrique Maître Habiba Touré, l’une des avocates de l’ancienne première dame.

Témoins absents

Parmi les personnalités que la défense demandait à entendre figuraient l’actuel président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro ; l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou ; l’ex-ministre Charles Koffi Diby ; l’ex-patron de l’armée, le général Philippe Mangou, ainsi que le directeur général de la police, Brindou M’Bia.

« Il n’est prévu nulle part que le procureur […] convoque quelqu’un […]. On constate que l’accusée est incapable de faire comparaître ses témoins, on ne peut demander à son adversaire de faire venir ses témoins pour elle », avait rétorqué le procureur général Aly Yéo le 2 novembre, alors que le procès était déjà bloqué.

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Simone Gbagbo comparaissait depuis le 31 mai à Abidjan pour faits de « crime contre les prisonniers de guerre et crime contre l’humanité ».

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