RD Congo : des journalistes manifestent après la mort d’un de leurs confrères

Marcel Lubala, journaliste de la RTNC, a été tué par une dizaine d’hommes armés dans la nuit de lundi à mardi à Mbuji-Mayi, dans le centre de la RD Congo. Jeudi, ses confrères journalistes ont organisé une « marche de la colère » pour protester contre les conditions d’exercice de leur métier et demander que justice soit faite après ce meurtre.

La population de Mbuji Mayi réunie au marché le 31 juillet 2006 en pleine période d’élection, RDC. © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA

La population de Mbuji Mayi réunie au marché le 31 juillet 2006 en pleine période d’élection, RDC. © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA

Publié le 17 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

Les temps sont difficiles pour la presse en RD Congo. Après l’imbroglio autour du décret interdisant aux médias d’émettre dans le pays s’ils ne respectent pas des conditions très strictes, un journaliste de la Radio Télévision Nationale Congolaise, la RTNC, est mort assassiné dans la nuit de lundi à mardi. Marcel Lubaba, salarié de la RTNC à Mbuji Mayi, a été agressé par une dizaine d’hommes armés.

Conséquence de cette nouvelle agression, les journalistes de Mbuji Mayi, chef lieu du Kasaï-Oriental, ont organisé jeudi 17 novembre une « marche de la colère » pour protester contre le sort subi par Marcel Lubaba, et, plus largement, manifester contre les conditions d’exercice de leur métier. Dans les rues de la ville, ils étaient accompagnés de membres d’ONG et de sympathisants venus témoigner leur solidarité. Parmi eux, des membres du Réseau de protection des victimes et témoins et sympathisants étaient présents.

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https://twitter.com/JrMbambu/status/799194575025815553

Jusqu’à jeudi après-midi, aucun média ne fonctionnait à Mbuji-Mayi, en signe de protestation et d’hommage. La RTNC a recommencé à émettre vers midi. Pendant ce temps, l’enquête autour de l’agression se poursuit. D’après le gouverneur du Kasaï Oriental, Ngoyi Kasanji, « les présumés auteurs sont aux arrêts » et « justice sera faite ».

Marcel Lubala avait été assassiné chez lui par des hommes en armes qui, à en croire l’ONG « Journaliste en Danger », avaient glissé un glaçant « Enfin on l’a eu » à la femme de ce dernier.  Ces hommes, qui portaient des « tenues militaires », ont abattu le journaliste de « trois balles dans le cou et au ventre ». Toujours selon l’association, Marcel Lubala aurait été convoqué par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) à la veille de sa mort pour éclaircir une « affaire familiale ».

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Marcel Lubala est le quatorzième journaliste à mourir dans l’exercice de son métier ces dix dernières années en RD Congo.

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