Le FMI abaisse ses prévisions de croissance économique mondiale

Le Fonds monétaire international a nettement abaissé ses perspectives de croissance économique dans le monde. En Afrique subsaharienne, le FMI projette désormais une croissance de 4,9 % en 2015, assez loin des 5,8 % annoncés en octobre dernier.

Olivier Blanchard est l’économiste en chef du Fonds monétaire international. © FMI/Flickr

Olivier Blanchard est l’économiste en chef du Fonds monétaire international. © FMI/Flickr

Publié le 20 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Le produit intérieur brut (PIB) mondial ne devrait plus progresser que de 3,5 % en 2015 et de 3,7 % en 2016, marquant dans les deux cas un repli de 0,3 point par rapport aux projections d’octobre 2014 de Perspectives de l’économie mondiale, indique le Front monétaire international dans un court rapport publié ce mardi 20 janvier. « Même avec le net déclin des prix du pétrole – qui représente un gain net pour la croissance mondiale -, les prévisions économiques mondiales restent sombres, plombées par de profondes faiblesses », écrit le FMI.

Selon l’institution, la chute spectaculaire des prix du baril de pétrole, qui ont dégringolé d’environ 55 % depuis septembre, va globalement profiter à l’ensemble des pays importateurs de brut mais sans toutefois masquer les « divergences croissantes » en leur sein. Si les États-Unis devraient confirmer leur statut de locomotive de l’économie mondiale (3,6 % de croissance attendus cette année, +0,5 point par rapport à octobre), la zone euro va continuer, elle, de souffrir des risques de déflation qui plombent son activité (+1,2 %, -0,2 point), assure le FMI.

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Les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne sont elles aussi en recul par rapport aux prévisions d’octobre dernier. La sous-région devrait croître de 4,9 % cette année selon les calculs du FMI, soit 0,9 point de moins que les 5,8 % annoncés il y a quatre mois. Un recul qui s’explique en partie par « la baisse des prix du pétrole et des produits de base », explique l’institution internationale. Ainsi, la locomotive de l’Afrique de l’Ouest, le Nigeria, a vu sa croissance en 2015 rabotée de 2,5 points à 4,8 %.

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Les perspectives se sont également assombries depuis octobre pour les pays émergents et particulièrement pour la Chine, ajoute le Fonds. La deuxième puissance économique mondiale devrait connaître une nette décélération cette année en raison d’un « ralentissement » de l’investissement qui devrait se poursuivre en 2016. Sa croissance économique devrait s’établir à 6,8 % en  2015 (-0,3 point par rapport à octobre), soit sa plus faible progression depuis 1990, selon la base de données du FMI.

Le Fonds se montre également pessimiste pour le Brésil, affaibli par des sorties de capitaux et qui ne devrait échapper que de peu à la récession cette année (+0,3% de croissance, -1,1 point par rapport à octobre). La Russie devrait connaître le plus de turbulences. Malmené à la fois par la chute des cours du pétrole et par les sanctions économiques liées à l’Ukraine, le pays voit sa prévision sabrée de 3,5 points et devrait voir son PIB se contracter de 3,0 % en 2015.

L’Inde en revanche échappe au repli mondial anticipé par le FMI : l’affaiblissement de la demande extérieure dirigée vers le pays étant compensé par l’amélioration des termes de l’échange et le redressement de l’activité industrielle et de l’investissement. 

(Avec AFP)

 

Croissance en berne  | Jeune Afrique

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