Mozambique : 80 personnes décèdent dans l’explosion d’un camion-citerne

Au moins 80 personnes ont été tuées dans l’explosion accidentelle d’un camion-citerne jeudi 17 novembre, dans une région reculée de l’ouest du Mozambique. Le gouvernement a ouvert une enquête et décrété le deuil national.

Un enfant grièvement brûlé pris en charge à l’hôpital de Tete, à 90 km du lieu de l’accident le 17 novembre 2016. © AFP/Amos Zacarias

Un enfant grièvement brûlé pris en charge à l’hôpital de Tete, à 90 km du lieu de l’accident le 17 novembre 2016. © AFP/Amos Zacarias

Publié le 17 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Les premiers bilans faisaient état de 73 morts, ils se sont alourdis de sept nouvelles victimes lundi, puisque le gouvernement mozambicain a annoncé que 80 personnes étaient décédées à la suite de l’explosion d’un camion citerne jeudi 17 novembre.

Depuis dimanche, « sept autres personnes ont perdu la vie. Pour le moment, le nombre total de morts est porté à 80 », a déclaré Veronica de Deus, la directrice-adjointe de l’hôpital de Tete (ouest), situé à 90 km du lieu de l’accident et où sont soignés les blessés de la catastrophe.

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Trente-cinq personnes sont toujours dans un état grave, a ajouté la directrice-adjointe au quotidien indépendant O Pais. Des chirurgiens plastique et des infirmiers de la capitale Maputo et d’autres provinces ont afflué à Tete pour prêter main forte au personnel de l’hôpital.

Selon Rádio Moçambique, sur les lieux de l’accident, dans une zone rurale, se trouvaient des dizaines de cadavres éparpillés ; la tombée de la nuit compliquait les travaux des services de secours qui continuaient à chercher des corps.

« Des ambulances et du personnel médical ont été envoyés sur place pour prêter assistance aux victimes. Les blessés sont évacués vers l’hôpital de Tete », situé à environ 90 kilomètres du lieu de l’accident, a précisé le gouvernement. L’accident s’est produit plus précisément dans la localité de Caphiridzange, dans le district de Moatize (province de Tete, Ouest), à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Malawi.

Le flou demeure autour des circonstances du drame

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Pour faire la lumière sur ce drame, le gouvernement a ordonné l’ouverture d’une enquête. Selon les premiers éléments recueillis par les autorités, l’explosion aurait été provoquée par une fuite d’essence lors du transfert du liquide du camion vers un plus petit véhicule. Les chauffeurs auraient fui lorsqu’ils se sont aperçus qu’un court-circuit pouvait mettre le feu aux poudres.

« Voyant que le camion était abandonné, la population est venue prendre de l’essence sans savoir qu’elle était déjà en train de brûler à l’intérieur du camion », a poursuivi Emilia Moiane, qui achève de compléter le bilan en précisant que 108 personnes ont également été blessées lors de l’explosion. 96 d’entre elles sont toujours hospitalisées.

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Depuis l’explosion, les versions contradictoires se sont succédé pour expliquer les circonstances du drame. Entre la foudre qui aurait déclenché l’explosion, le tir d’un policier destiné à disperser la foule qui se disputait le carburant et un incendie qui se serait déclaré la veille sur le camion et aurait couvé pendant plusieurs heures, il est aujourd’hui difficile de dégager un scénario crédible.

Le gouvernement a également décrété trois jours de deuil national à partir de samedi pour rendre hommage aux victimes de cet accident.

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