La Banque mondiale revoit à la baisse l’impact économique d’Ebola

La Banque mondiale estime que l’épidémie d’Ebola pourrait coûter entre 550 millions et 6,2 milliards de dollars en 2015 en Afrique subsaharienne – en dehors de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, foyers de cette crise. C’est bien moins que la fourchette de 3,8 à 32,6 milliards de dollars annoncée en 2014.

L’épidémie d’Ebola a entraîné la mort de plus de 8500 personnes en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. © AFP

L’épidémie d’Ebola a entraîné la mort de plus de 8500 personnes en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. © AFP

Publié le 20 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Dans une nouvelle étude rendue publique ce mardi 20 janvier, la Banque mondiale a considérablement revu à la baisse ses estimations du coût économique d’Ebola en Afrique subsaharienne. Les premières prévisions de l’institution internationale publiées en octobre tablaient sur des pertes comprises entre 3,8 et 32,6 milliards de dollars en 2014 et 2015, selon la vitesse de propagation de l’épidémie dans la région.

Ces estimations – dont la Banque mondiale reconnaissait « l’incertitude considérable » – ont été depuis drastiquement réduites. Si l’épidémie est contrôlée et « restreinte » aux trois pays où elle a éclaté il y a un an – la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone – elle devrait entraîner dans les autres pays d’Afrique subsaharienne un coût estimé à 550 millions de dollars en 2015 – en raison de l’érosion de la confiance des investisseurs et des consommateurs, ainsi que des restrictions au commerce et aux déplacements transfrontaliers, estime aujourd’hui la Banque mondiale. En revanche, si elle devait s’étendre aux autres pays de la région, elle pourrait une perte de 6,2 milliards de dollars.

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Mesures

Cette révision à la baisse s’explique, selon l’institution internationale, par les progrès réalisés dans la lutte contre Ebola, grâce notamment à « l’action rapide des gouvernements ouest-africains », s’est félicité Jim Yong Kim, le président du groupe de la Banque mondiale dans un communiqué.

Après de nombreux mois d’indécision, la communauté internationale et les États africains ont mis en place de nombreux mécanismes permettant d’améliorer la prévention, la détection, le confinement et le traitement des malades d’Ebola. Autant de mesures qui ont permis de ralentir l’expansion de l’épidémie en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, mais aussi de la vaincre au Mali, au Sénégal et au Nigeria où des cas s’étaient déclarés.

Cette amélioration des perspectives ne s’étend toutefois pas aux foyers de l’épidémie. Selon la Banque mondiale, Ebola devrait entraîne une perte d’activité de 1,6 milliard de dollars en 2015 dans les trois pays affectés (soit plus de 12 % de leur PIB combiné) : 540 millions de dollars en Guinée, 180 millions au Liberia et 920 millions en Sierra Leone. C’est bien plus que le coût économique – déjà considérable – accusé en 2014 : plus de 500 millions dollars (environ 5 % de leur PIB combiné).

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