Maroc : rallonge allemande pour la centrale solaire géante Noor de Ouarzazate

La banque allemande de développement KfW a annoncé, en marge de la conférence internationale sur le climat de Marrakech, l’octroi de 60 millions d’euros supplémentaires pour la construction de la quatrième des centrales solaires du complexe géant de Noor à Ouarzazate — auquel la coopération allemande participe déjà à hauteur d’environ 800 millions d’euros.

Vue aérienne de la centrale Noor I, près de Ouarzazate (Maroc) © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Vue aérienne de la centrale Noor I, près de Ouarzazate (Maroc) © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Publié le 18 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

60 millions d’euros, c’est le montant que la banque allemande de développement KfW a annoncé octroyer mercredi 16 novembre pour la construction du quatrième volet du complexe de centrales solaires Noor à côté de Ouarzazate, au centre du Maroc.

La signature du nouveau prêt entre la KfW et l’Agence marocaine de l’énergie solaire, dont les conditions n’ont pas été détaillées, est intervenue en marge de la COP22, qui s’achève ce vendredi 18 novembre.

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Une somme qui s’ajoutera aux 829 millions d’euros investis à Ouarzazate, selon le chiffre communiqué par la KfW mercredi.

Le premier volet de Noor Ouarzazate, Noor-1, a été inauguré le 4 février 2016. Il doit être complété par trois autres champs solaires : Noor-2, Noor-3 et Noor-4. Ce qui globalement ferait de la centrale de Noor, étendue sur 3 093 hectares, la plus grande centrale solaire au monde.

Objectif de couverture d’1,3 million de personnes

Le premier champ, d’un demi-million de miroirs cylindro-paraboliques d’une hauteur de 12 mètres chacun et disposés sur 800 longues rangées, est doté d’une capacité de production d’électricité de 160 mégawatts (MW), à même d’alimenter 300 000 personnes. Cette capacité pourrait atteindre 580 MW une fois les quatre champs en activité, pour satisfaire les besoins en électricité de 1,3 million de personnes.

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Selon les estimations du ministère de l’Énergie, le complexe permettra d’éviter l’émission de 240 000 tonnes de CO2 par an. Et même 522 000 tonnes quand Noor-2 et Noor-3 seront opérationnels.

Le roi Mohammed VI avait lancé en mai 2013 les travaux de la première phase de Noor, d’un coût de 600 millions d’euros (les quatre champs solaires cumulent un coût de construction évalué à 2,2 milliards d’euros selon la KfW).

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Le saoudien Acwa pour Noor I, puis Acwa associé avec la Société espagnole d’ingénierie et de construction (Sener) pour Noor II et III, ont été choisis pour construire les centrales de Ouarzazate.

Après Ouarzazate, Midelt

Au-delà des centrales de Ouarzazate, le programme Noor (« lumière ») vise le développement d’un réseau multi-sites de centrales solaires, avec un objectif de production d’une capacité de 2000 MW d’ici 2020. L’Allemagne s’est d’ailleurs engagée en mars 2016 à apporter un soutien de 400 millions d’euros dans le développement de nouvelles centrales à Midelt, tout comme la Banque africaine de développement

Le Maroc entend porter la part des énergies renouvelables dans ses différentes sources d’approvisionnement à 42 % en 2020, puis 52% en 2030. En plus de ses projets solaires, le royaume a également inauguré fin 2014 à Tarfaya (sud-ouest) un immense parc éolien (300 MW). Le coût total de ces différents projets s’élève à 13,1 milliards de dollars (12 milliards d’euros), soit 60 % des investissements en énergie du Maroc jusqu’en 2020.

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