Libye : l’armée repousse un assaut islamiste sur une région pétrolière

Des islamistes ont lancé samedi une attaque sur une des principales régions pétrolières de la Libye, dans l’est du pays, mais les forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale ont repoussé l’assaut, ont annoncé des responsables militaires.

Un ancien combattant d’une milice rebelle intègre l’armée libyenne à l’ouest de Tripoli (Libye). © AFP

Un ancien combattant d’une milice rebelle intègre l’armée libyenne à l’ouest de Tripoli (Libye). © AFP

Publié le 13 décembre 2014 Lecture : 1 minute.

Des combattants de Fajr Libya, une coalition de milices islamistes, ont tenté de marcher sur la région pétrolière de Al-Hilal, entre les villes de Benghazi et Syrte, en lançant un assaut sur trois côtés mais ils ont été repoussés par les forces aériennes pro-gouvernementales, selon le général Saqr Jarushi.

"Des avions de l’armée et des hélicoptères ont frappé les combattants qui avançaient vers le terminal pétrolier de Al-Sedra (400 km au sud-ouest de Benghazi)", a-t-il expliqué, faisant état de nombreuses victimes.

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Un peu plus tôt, Fajr Libya avait annoncé par communiqué avoir lancé une opération militaire pour libérer les champs et terminaux pétroliers.

Selon M. Jarushi, des combats ont ensuite éclaté entre soldats et islamistes dans la région de Ben Jawad, à l’est de la ville côtière de Syrte.

Les combats se poursuivaient toujours entre les troupes et des poches de résistance islamistes, selon Ibrahim al-Jadran, qui dirige une unité gouvernementale chargée de protéger les installations pétrolières du pays.

État d’urgence à Al-Hilal

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"L’état d’urgence a été décrété dans la région de Al-Hilal, où se trouvent les importants terminaux pétroliers de Al-Sedra et Ras Lanouf", a précisé le général Jarushi.

La production de pétrole libyen, dont la vente représente 96% des revenus du pays, a été entravée cette année par plusieurs crises dans les terminaux pétroliers, avant de repartir progressivement depuis septembre.

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Quatre terminaux de l’est libyen – dont Al-Sedra et Ras Lanouf – ont été bloqués en juillet 2013 par des gardes des installations pétrolières, empêchant toute exportation. Le blocage a duré près d’un an.

La Banque centrale libyenne (BCL) a averti lundi que le pays allait connaître un grave déficit budgétaire en 2014 en raison de la chute des revenus pétroliers, liée à la baisse des cours et à ce blocage des terminaux.

(AFP)

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