Tunisie : Nidaa Tounes dit avoir trouvé une majorité sans les islamistes
Le parti anti-islamiste Nidaa Tounès est en mesure de former une coalition majoritaire au Parlement pour gouverner sans avoir à nouer une alliance contre-nature avec les islamistes d’Ennahdha, a affirmé vendredi son secrétaire général Taïeb Baccouche.
Les partis Union patriotique libre (UPL), Afek Tounès, Al Moubadara et des indépendants "ont publiquement fait part de leur soutien" à Nidaa Tounes et "quand on compte le nombre (de députés), on voit qu’il y a entre 115 et 120 sièges", a-t-il dit à l’antenne de la radio privée Shems FM.
Le futur gouvernement devra obtenir le soutien d’au moins 109 députés sur 217.
Ennahdha dans l’opposition
"Ennahdha a choisi d’être dans l’opposition et je considère sa décision comme positive", a ajouté M. Baccouche.
Nidaa Tounes est arrivé en tête des législatives d’octobre, remportant 86 sièges et devançant Ennahda qui en a engrangé 69. Une kyrielle d’autres partis et d’indépendants se partagent les 62 sièges restants, laissant présager des tractations difficiles pour former une majorité stable.
Nidaa Tounès a par ailleurs exclu de composer sa majorité avant le second tour de l’élection présidentielle, qui opposera le 21 décembre son chef, Béji Caïd Essebsi, au président sortant Moncef Marzouki. "Il n’y a pas d’alliance (avec Ennahda) et il n’y aura pas d’alliance ni de participation au prochain gouvernement", a encore souligné M. Baccouche.
Les médias tunisiens soupçonnent Nidaa Tounes et Ennahdha d’être tentés par une alliance, les deux formations s’étant notamment entendues pour soutenir leur candidat respectif à la vice-présidence et la présidence du Parlement.
(AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Pourquoi l’UE s’apprête à accorder un nouveau soutien à l’intervention rwandaise a...