Le Burundi et la Belgique tentent d’apaiser les tensions

Les deux ministres des Affaires étrangères belge et burundais se sont rencontrés à l’occasion d’un sommet à Nairobi lundi. L’occasion pour les deux diplomates d’apaiser les tensions provoquées par la tenue, le même jour, d’une conférence au Sénat belge sur le thème des droits de l’homme au Burundi.

Le président burundais Pierre Nkurunziza prête serment pour son troisième mandat, le 20 août 2015 au Parlement, à Bujumbura. © Gildas Ngingo / AP / SIPA

Le président burundais Pierre Nkurunziza prête serment pour son troisième mandat, le 20 août 2015 au Parlement, à Bujumbura. © Gildas Ngingo / AP / SIPA

Publié le 22 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

Le cliché, posté sur Twitter, a été pris en marge d’un sommet d’affaires à Nairobi, lundi 21 novembre. On y voit Alain Aymé, ministre des Affaires étrangères burundais et son homologue Didier Reynders se serrer la main, tout sourire. Le symbole d’un rabibochage affiché, après plusieurs jours de fortes tensions entre Bujumbura et Bruxelles autour du respect des droits de l’homme au Burundi.

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Il faut rappeler que la Fédération Internationale des Droits de l’Homme a publié un rapport accablant pour le régime de Pierre Nkurunziza le 15 novembre dernier. Des accusations allant jusqu’au « risque de génocide », balayées d’un revers de main par le porte-parole du gouvernement Willy Nyamitwe, qui ont pourtant rencontré un fort écho en Belgique.

Bujumbura accuse le Sénat belge d’inviter des auteurs de « crimes innommables »

En effet, le Sénat belge a organisé lundi 21 novembre une conférence autour du thème « Qu’est-ce qui empêche la communauté internationale d’agir et de protéger le peuple burundais ? », dont l’appellation et le casting ont fortement déplu au gouvernement de Bujumbura.

Parmi les intervenants de cette journée figuraient plusieurs membres de la société civile burundaise et d’ONG réfugiés à l’étranger, donc opposés au régime de Pierre Nkurunziza. Par ailleurs, le président du Sénat burundais a accusé dans une lettre ces personnes d’être les auteurs de « crimes innommables ».

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Mais au-delà du fond, Bujumbura a également déploré la forme donnée à cette conférence par la Belgique, accusée par Willy Nyamitwe d’œuvrer à la « déstabilisation du Burundi ».

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La poignée de mains entre Alain Aymé et Didier Reynders semble marquer un retour à la normale dans les relations entre les deux pays. Mais elle n’effacera pas entièrement les difficultés diplomatiques qui ont marqué l’histoire commune de la Belgique et du Burundi. En octobre 2015, l’ambassadeur belge à Bujumbura Marc Gedopt s’était vu retirer son agrément à la demande du gouvernement burundais, qui l’accusait d’être à l’origine d’une « dégradation de confiance » entre les deux pays.

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