Algérie : 2 000 personnes attendues au premier Forum africain d’investissements et d’affaires

Mehdi Bendimerad et Brahim Benabdeslem, deux vice-présidents du Forum des chefs d’entreprises (FCE), importante confédération patronale algérienne, présentaient, mercredi à Paris, les objectifs de ce premier forum du genre qui se tiendra à Alger du 3 au 5 décembre.

À Paris le 23 novembre. © Laurent De Saint Perier pour Jeune Afrique

À Paris le 23 novembre. © Laurent De Saint Perier pour Jeune Afrique

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Publié le 23 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

« L’Algérie qui a joué un rôle majeur pour les indépendances africaines, qui a amplement participé à sa stabilisation en s’impliquant positivement dans de nombreux conflits sur le continent, doit maintenant faire fructifier sa vision du co-développement dans le domaine économique », explique Brahim Benabdeslem dans l’ambiance feutrée du Fouquet ‘s, sur les Champs-Elysées parisiens.

Avec Mehdi Bendimerad, tous deux vice-présidents du Forum des chefs d’entreprises (FCE), importante confédération patronale algérienne, ils étaient le 23 novembre dans la capitale française pour y présenter à la presse mais aussi aux partenaires français de l’Algérie le Forum africain d’investissements et d’affaires qui se tiendra à Alger du 3 au 5 décembre prochain.

Faire fructifier dans le domaine des affaires nos excellentes relations diplomatiques

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« Il ne s’agit pas d’un intérêt nouveau pour le continent mais d’une phase dans un processus à long terme qui doit permettre de faire fructifier dans le domaine des affaires nos excellentes relations diplomatiques », insiste Bendimerad.

Plus de 2 000 hommes d’affaire, entrepreneurs et responsables gouvernementaux et économiques sont ainsi attendus au Centre international de conférences d’Alger pour le premier événement du genre.

Conférences, tables rondes sectorielles et rencontres B to B se succéderont. « Les avantages sont dans le partage », selon le dicton local que rappellent les deux cadres du FCE et dont ils veulent faire la philosophie de la rencontre.

Les cinq thématiques de la rencontre

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Cinq grandes thématiques seront au cœur des travaux. En premier lieu, le développement de l’agriculture et de l’agro-industrie : « l’Algérie partage avec le continent l’avantage de vastes terres arables et la faiblesse de ne pas assez les exploiter, ce qui fait du continent le dernier à connaître de grandes famines et de l’Algérie un importateur de denrées alimentaires pour 10 milliards de dollars par an. Nous devons étudier ensemble des solutions pour, par exemple, favoriser la première transformation locale des produits », explique Brahim Benabdeslem.

Second axe, l’énergie, « domaine où l’Algérie joue dans le cour des grands, poursuit-il, mais la consommation locale risque de bientôt mettre en péril ses capacités d’exportation. Transformation, économie d’énergie, transition énergétique seront au cœur de ces discussions ».

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Le numérique, relais de croissance fort qui a prouvé ses bénéfices dans des pays comme le Kenya, sera le troisième axe, les infrastructures et les finances les deux derniers.

Des promesses de croissance dans les échanges intra-africains

« Notre objectif est de créer des ponts dans le domaine économique pour créer une dynamique africaine et encourager la négociation d’accords de libre-échange, comme l’implantation de banques et de liaisons aériennes algériennes sur le continent, canaux essentiels au développement des investissements », commente Bendimerad.

Car, si les échanges intra-africains pèsent peu à l’échelle globale et que ceux de l’Algérie avec son continent sont peu signifiants, ces indigences constituent d’excellentes promesses de croissance plus qu’un handicap pour les promoteurs de l’événement.

Quid de la concurrence marocaine, déployée depuis 15 ans sur le continent, ou de celle de l’Égypte qui s’y active depuis deux ans ? « Notre offre est spécifique : l’Algérie est centrale au nord de l’Afrique et nous comptons attirer les capitaux africains comme européens pour faire de notre pays un hub commercial. La construction du port de Cherchell, qui sera à l’horizon 2022 le plus grand port de commerce de Méditerranée, va dans ce sens », conclut Brahim Benabdeslem.

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