Terrorisme : à Dakar, Le Drian plaide pour une « alliance régionale, continentale et mondiale »

À l’ouverture du premier forum international sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient à Dakar, Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, a appelé lundi les Africains à renforcer leur coopération face au défi jihadiste sur le continent.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 6 décembre 2014 au Bahreïn. © AFP

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 6 décembre 2014 au Bahreïn. © AFP

Publié le 15 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

"Il faut faire de la coopération la règle et non plus l’exception (…) .Une gestion strictement nationale des enjeux de sécurité est une illusion", a déclaré Jean-Yves Le Drian, le 15 décembre, à l’ouverture du premier forum international sur la paix et la sécurité en Afrique à Dakar.

"La menace se nourrit de l’absence de frontières et de leur porosité. Le sud de la Libye en est aujourd’hui l’exemple le plus dramatique", a souligné le ministre français de la Défense en référence au regroupement de jihadistes dans cette zone depuis l’intervention militaire française au Mali en 2013.

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"Prolifération des armes légères"

"Nous avons assisté à la prolifération croissante des armes légères. Par voie de conséquence, les pays de la région sont aujourd’hui menacés par les rebelles et les terroristes", a renchéri Jean-Yves Le Drian, appelant à "une alliance régionale, continentale et mondiale plus forte pour débarrasser la région du terrorisme, de la piraterie et de l’extrémisme violent".

Concernant Boko Haram, qui a signé une série d’attentats sanglants ces dernières semaines et déborde régulièrement des frontières nigérianes, "la question n’est plus de savoir si c’est un problème national ou régional. Les attaques dans le nord du Cameroun nous apportent la réponse. Il faut une réponse régionale concertée et coordonnée", a souligné le ministre français.

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Illustrant un certain déficit de coopération, le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad tardent à déployer 2 800 hommes à leurs frontières pour contrer la menace de Boko Haram.

Contribution africaine à la sécurité 

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"L’appropriation par l’Afrique de ses enjeux sécuritaires n’est pas un slogan ou une posture, c’est une réalité", a toutefois noté Jean-Yves Le Drian en rappelant la participation de pays africains à nombre de missions de maintien de paix en Afrique.

Le commissaire de l’Union africaine (UA) à la Paix et à la Sécurité, Smaïl Chergui, a relevé de son côté que les pays africains devaient "prendre leur part dans l’effort de financement", au côté des Européens, pour la sécurité du continent.

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"La situation sur le continent demeure plus que jamais préoccupante", a noté pour sa part le Premier ministre sénégalais, Mohamed Dionne, en évoquant "le terrorisme, la circulation des armes, la faiblesse des institutions et parfois aussi le déficit démocratique".

(Avec AFP)

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